Animateur week-end sur Nostalgie, Olivier Levasseur a déménagé en
Vendée pour travailler sur Alouette, la première radio régionale
française. En plus de son rôle d'animateur, il découvre les arcanes de la
programmation musicale. Rencontre avec un homme qui a fait le grand saut…
En avril 2016, j'avais eu le plaisir de
rencontrer Olivier Levasseur pour écrire un papier sur lui.
Quelques mois plus tard, il quittait Nostalgie où il animait les
fins d'après-midi - soirées du week-end pour les soirées semaine
d'Alouette. Les studios de la radio régionale étant à moins
d'une heure de Nantes où je vis, nous avions très vite convenu
de nous revoir.
Début juillet 2017, sous un Soleil de
plomb, j'arrive aux studios d'Alouette aux Herbiers (*). Les
locaux de la radio sont bien visibles en bordure d'une 2 x 2
voies traversant une zone commerciale et artisanale. La radio a
soigné son entrée : écrans de télévision, affiches
promotionnelles, trophées remportés par la radio, disques d'or
et photos dédicacées offerts par des chanteurs… et un fauteuil
en forme de lèvres rouges. Olivier Levasseur m'accueille de son
large sourire et nous nous installons au bar de la radio au
premier étage. J'ai hâte de savoir pourquoi il a fait le grand
saut et en quoi consiste la programmation musicale à laquelle il
touche désormais. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il
aime sa nouvelle radio et son nouveau travail!
Avec l'âge
on essaye de se mettre de nouveaux objectifs…
Peuleux
: Alors Olivier, comment vas-tu ?
Olivier Levasseur : Ça va mieux !
(sourire)
Peuleux : Tu as quitté une radio
nationale pour rejoindre une radio régionale. Comment es-tu
passé de Nostalgie, radio nationale,
à Alouette, première
radio régionale en France ?
Olivier Levasseur : Il n'y a pas trop de
différence entre les deux… En fait, j'ai une bonne étoile.
J'avais envie de partir. J'étais à Nostalgie depuis 10 ans, il
était temps de penser à faire autre chose. Ce que je faisais ne
me déplaisait pas, bien au contraire, mais avec l'âge on essaye
de se mettre de nouveaux objectifs. En radio, on a tendance à
être soit uniquement animateur, soit à être animateur avec
quelques petites taches à côté. Et dans la panoplie de
l'animateur, ce qui me manquait c'était la programmation
musicale or c'est quelque chose qui me tient à cœur. J'adore
passer des heures à choisir la musique comme on faisait dans les
années 1980. Il n'y avait qu'Alouette qui pouvait m'offrir cette
possibilité.
Je n'ai
pas été déçu une seule fois depuis que j'ai signé avec Alouette
!
Au printemps 2016, Olivier Levasseur
tombe sur une annonce d'Alouette sur un site professionnel et
par bouche-à-oreille. Il répond alors à l'offre d'emploi,
rencontre les responsables d'Alouette, discute avec eux et se
met d'accord avec eux.
Olivier Levasseur : Cela a été une vraie
belle opportunité. Quelqu'un partait d'Alouette et on m'a
proposé de non pas simplement le remplacer mais d'intégrer
l'équipe en charge de la programmation musicale. Bingo !
Olivier explique ne pas se sentir démuni
devant cette nouvelle fonction et ne pas avoir le sentiment de
repartir à zéro comme certains ont pu le dire.
Olivier Levasseur : C'est assez marrant
car tu as deux types de profils dans les animateurs radio à
Paris. Il y a ceux qui n'ont fait que du national toute leur
carrière et qui m'ont dit "tu es fou, il ne faut pas faire ça,
tu es dingue, tu ne sais pas de quoi demain sera fait !". Mais
eu non plus ne savent pas ! Et il y a ceux qui ont connu le
local ou le régional et m'ont dit "mais tu as raison !".
Je n'ai pas été déçu une seule fois depuis que j'ai signé. Tout ce
qui m'a été annoncé s'est fait. Il n'y a pas eu de paroles en
l'air.
Pour Olivier, dans ce métier, lorsqu'un
animateur a gouté à une structure locale et à la proximité avec
les auditeurs, c'est un aspect du métier qui manque en
travaillant à Paris : "Lorsque tu parles en national, tu
t'adresses à une masse, tu es plus neutre. Alors que sur
Alouette qui est une régionale ou une semi-nationale, tu as
encore cette proximité très intéressante. A Paris, tu arrives 30
minutes avant de prendre l'antenne, tu fais tes 4 heures de flux
et 30 minutes après tu repars. Ici, tu mets la main dans le
cambouis, c'est ce qui est très intéressant. Ça fait 8 mois que
je suis ici et je n'ai
pas eu une journée comme les autres. J'ai toujours quelques
choses à faire mais jamais ce que j'ai prévu en arrivant le
matin !"
En radio
de proximité, nous sommes multicartes
Côté
animation, Olivier Levasseur a pris les commandes de la tranche
20h00-minuit en semaine.
Olivier Levasseur : J'ai une petite
tranche mais qui est très importante pour moi. C'est une tranche
où tu fais tes armes. Je ne voulais pas être exposé directement
alors qu'Alouette est un produit à part entière et unique en
France. Je voulais prendre le temps de m'adapter au discours
antenne et après 10 ans de Nostalgie, il faut savoir prendre de
nouveaux réflexes. Donc ce créneau me permet d'y aller
progressivement.
Par ailleurs, il peut lui arriver
d'aller remplacer un collègue malade sur de la production ou de
la réalisation. "Nous sommes multicartes et c'est un aspect
intéressant dans la radio de proximité. Je peux m'épanouir dans
différents domaines et pour le même salaire (rires)".
Peuleux : Avec une tranche d'animation
peu interactive, comment vis-tu la proximité avec le public
chère à Alouette ?
Olivier Levasseur : Je la vis dans les
concerts privés qu'organise la radio. Nous y rencontrons les
auditeurs. C'est loufoque de faire un concert dans un cinéma
mais ça crée une proximité avec l'artiste sur scène. Ça crée un
lien magique entre la radio et ses auditeurs. La proximité, tu
l'as aussi avec les jeux antenne et à Alouette, le nombre de
jeux diffusés à l'antenne m'a surpris. Il y a bien sûr une
interaction pendant le jeu mais Alouette donne aussi une vraie
dimension aux auditeurs qui jouent. La sensation que j'ai c'est
que sur une radio musicale parisienne, c'est le cadeau / la
marque qui est mis en avant l'auditeur. Ici, c'est l'inverse,
l'auditeur prend toute sa place à l'antenne : l'animateur est
presque en retrait pour mettre en avant l'auditeur. On n'a pas
la même pression en termes de temps que sur les parisiennes, au
contraire. C'est l'une des forces d'Alouette.
De Paris
aux Herbiers, un changement de vie professionnelle et familiale
Peuleux
: Tu as quitté Nostalgie pour Alouette. Ce changement
professionnel s'est accompagné d'un changement pour ta famille
aussi puisque tu as quitté la Région parisienne pour la Vendée…
Olivier Levasseur : Cela a été une
longue réflexion au final mais pas tant que cela. Nous étions
d'accord que nous étions bien là-bas mais pour être honnête,
Paris commençait à l'inquiéter. Lorsque tu as des enfants en
Région parisienne, tu n'es pas rassuré en voyant des militaires
armés devant l'école. Avec Vigipirate, tu ne rentres plus dans
l'école, tes enfants s'entrainent à se cacher sous la table. Où
vivons-nous ? Cela a pesé sur le processus menant vers la vie en
Province. Je n'avais pas peur pour moi mais pour mes enfants. Le
soir des attentats du 13 novembre 2015, j'étais en direct sur
Nostalgie. Pendant l'émission, je voyais les messages défiler
sur mon Twitter. J'ai commencé par croire à une mauvaise blague
puis j'ai allumé la télé. Il y a de quoi flipper lorsqu'à la
télévision on te dit que ce n'est peut-être pas fini. Je me suis
imaginé sortant de Nostalgie en moto et me retrouvant face aux
mecs. Tout cela a été stressant et a poussé notre décision. Même
si nous étions déjà dans l'idée de quitter Paris.
Olivier part de Nostalgie en prenant un
risque familial puisqu'en arrivant en Vendée, son épouse n'a pas
de travail. Elle en trouvera un rapidement "dans lequel elle
s'éclate et dans sa branche". Et puis "les enfants sont heureux,
la mer est à 40 minutes avec du sable fin. C'est un autre style
de vie plus zen, plus décontracté qui se met en place.
Peuleux : Lorsque nous nous étions
rencontrés à Paris, tu avais un projet personnel baptisé
Atlantic Radio, une webradio que tu souhaiterais mettre sur les
ondes du côté du Pays basque. Où en es-tu ?
Olivier Levasseur : La webradio a un an.
Le projet existe toujours. Je passe mes journées sur la
programmation musicale d'Alouette et mes soirées sur celle de ma
radio. J'assume les deux sans aucune frustration musicale du
coup. Le petit bébé reste petit bébé pour l'instant. Je m'amuse
d'ailleurs depuis quelques jours du nombre d'articles dans la
presse sur Perfecto parce que c'est la webradio de Philippe
Manœuvre. Il y a eu un joli coup de communication alors que je
suis plus dans l'ombre. Mais elle est là et je garde espoir
d'ici 4-5 ans d'en faire une FM.
Peuleux : Tu envisages une diffusion sur
la RNT ?
Olivier Levasseur : J'y réfléchis… Si
cela permet d'aller plus rapidement pourquoi pas… Pour
l'instant, ma radio me coute 2 000 euros par an, de ma poche. Je
paye les différents coûts comme les droits de SACEM. Comme un
footballeur amateur payait sa licence et sa tenue. Je ne
décroche jamais !
A
Alouette, je suis tel un phénix qui renait !
Mais Atlantic Radio est une parenthèse
dans la vie d'Olivier. Actuellement, son projet est de montrer
au sein d'Alouette ce qu'il sait faire, de démontrer que l'on
peut lui faire confiance et lui confier des projets. Petit à
petit, il dit faire son chemin et gagner en sérénité.
Olivier Levasseur : Sans jeter des
fleurs à Alouette, nous avons la chance d'avoir une équipe de
direction qui est tout le temps là.
Je vois le Président tous
les jours, il passe dire bonjour dans les bureaux tous les
jours. C'est, comme je le cherchais, une entreprise à taille
humaine et avec un esprit familial. Tu le sens tout de suite
quand tu arrives ici pour travailler. C'est flagrant dans la
manière dont on te parle, dont on s'adresse à toi : "Ta femme ça
va son travail ? Et les enfants ?". Au début, tu te demandes
pourquoi le président te pose ces questions, c'est presque
déstabilisant. Il ne vient pas te voir que pour te demander
comment tu as bossé hier. Je n'ai jamais vu cela ailleurs !
C'est un état d'esprit agréable. A Paris, les animateurs sont
tous en compétition et certaines directions en jouent pour
mettre la pression… Tu arrives quand même à nouer des liens et
certains collègues parisiens passeront me voir cet été sur le
chemin de la plage. Mais ici ce n'est pas une structure
financière pilotée par des financiers, il y a des humains qui
influencent ton comportement et ton amour du métier. Je suis tel
un phénix qui renait. Je suis très heureux ici. Je suis aussi
heureux qu'ils aient accepté le défi de me prendre chez eux, de
me former alors que j'ai passé la quarantaine. J'ai trouvé ma
petite place et je m'éclate au quotidien. C'est une chance !
La
programmation musicale, c'est comme un menu en cuisine…
Peuleux
: Explique-nous ta nouvelle fonction de sélectionneur musicale ?
Olivier Levasseur : Je ne suis pas
encore programmateur musical, je suis encore en stage (rires).
Je suis animateur et réalisateur, je n'ai pas la prétention de
dire que je suis programmateur musical, c'est un métier bien à
part. C'est un métier complexe avec des logiciels informatiques
complexes. Depuis que je suis arrivé, on m'a mis derrière en
m'expliquant, je commence à peine à être autonome sur le
logiciel. Je commence à peine à être autonome sur certains
points et à mettre ma modeste patte à l'antenne. Et quand je dis
mettre ma patte à l'antenne c'est dans le cadre du format
musical de la radio, je ne suis pas complètement libre. Il y a
des réunions de playlist où nous écoutons les disques. Et
particularité d'Alouette, nous écoutons tout : ce qui est arrivé
au courrier postal, ce qui est arrivé par courrier numérique, ce
qui est envoyé par les maisons de disques…
Peuleux : Peux-tu définir le format
musical d'Alouette pour nos lecteurs qui ne connaissent pas la
radio ?
Olivier Levasseur : Alouette a un format
musical adulte contemporaine avec le nouveau Shakira et du U2 ou
du Status Quo. Il faut contenter le cœur de cible de la radio
avec les 35-55 ans mais aussi séduire la nouvelle génération. Il
faut conserver un mix musical qui doit rester linéaire. Comme
dans un menu, il faut la bonne mayonnaise qui aille avec le bon
plat servi à la bonne température. C'est l'alchimie du
programmateur. Et nous sommes à trois à travailler en cuisine.
Les trois personnes travaillant sur la
programmation musicale se réunissent régulièrement pour écouter
les disques ensemble pour effectuer la sélection. Si la
sélection est unanime, il titre passera à l'antenne.
Peuleux : Si je comprends bien, un
disque qui a deux oui sur trois ne passe pas le filtre de
l'écoute ?
Olivier Levasseur : Ça dépend qui dit
quoi (rires) ! Généralement, nous sommes assez unanime ce qui
fait la cohésion de l'antenne. Sur les nouveautés, il y a le
filtre de l'écoute mais aussi de l'auditorium qu'Alouette met en
place comme certaines nationales. Et l'avis des auditeurs
consultés est très important. Ici l'alchimie est particulière
parce que le spectre des choix est plus large.
Peuleux : Comment les vieux disques
ressortent des cartons ?
Olivier Levasseur : Régulièrement,
lorsque tu parcours ta machine de programmation, tu fais du
ménage et il t'arrive de retrouver un titre que tu as envie de
remettre. Tu peux aussi entendre un titre sur une autre radio,
dans un magasin ou une manifestation. C'est ce que l'on le "back
catalog" et ces titres-là peuvent faire la force d'Alouette.
Peuleux : Combien de titres dans la
playlist d'Alouette ?
Olivier Levasseur : Enormément
Peuleux : Combien de titres qui tournent
actuellement à l'antenne ?
Olivier Levasseur : Enormément !
(sourire) Ce sont des secrets de fabrication…
A
ce stade de l'interview, faisons une petite leçon de
programmation musicale :
Il faut savoir que le nombre de
disques diffusés par jour à l'antenne est une question
de stratégie. Avec une playlist resserrée, l'auditeur
sait qu'en restant à l'écoute de la radio, il pourra
entendre un titre qu'il aime bien régulièrement.
Avec une playlist plus large, il
est possible de proposer quelque chose de plus pointue
mais l'auditeur reste moins longtemps à l'écoute. C'est
statistique, c'est un comportement humain. Par ailleurs,
il est préférable d'avoir la même programmation musicale
du matin au soir afin que l'auditeur retrouve à chaque
instant la recette musicale qu'il apprécie.
Toutefois, certaines radios se
permettent de diffuser des titres plus forts ou plus
surprenants la nuit qu'en journée. Ou bien des morceaux
de longue durée. C'est par exemple le cas de RTL2 ou
d'Alouette. Pour Olivier, "les auditeurs nocturnes ont
peut-être besoin de plus d'attention". Mais globalement,
la programmation est la même sur toute la journée.
En revanche, avec les beaux
jours, la programmation peut varier pour coller à la
météo avec par exemple des titres plus ensoleillés ou
festifs l'été.
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En
musique, je suis très attaché à la découverte…
Peuleux : Dans les nouveautés, vous
recevez des disques des maisons d'édition mais étudiez-vous
aussi les talents locaux qui vous écrivent directement ?
Olivier Levasseur : Oui, régulièrement.
Nous recevons aussi des titres d'artistes hors régions
couvertes, nous avons ainsi reçu des disques d'artistes de La
Réunion [NDLR : région d'origine d'Olivier] nous demandant ce
que nous en pensons. Mais Alouette n'a pas vocation à lancer des
artistes même s'il nous arrive d'être les premiers à jouer un
titre.
Peuleux : Quel artiste apprécies-tu
particulièrement entendrais-tu bien sur Alouette mais que tu
n'as pas encore tenté de présenter à tes collègues ?
Olivier
Levasseur : J'ai un peu tendance à aller chercher des titres qui
ne sont pas dans les logiciels qui nous envoient la musique
aujourd'hui. Souvent, j'ai des gros coups de cœur qui ne sont
pas dans le fameux MuziCenter. Je suis très attaché à la
découverte. J'écoute beaucoup de radios internationales dont Two
FM en Irlande. Je me renseigne alors sur l'artiste et, s'il est
stable, je le présente à mon responsable. Des fois ça passe, des
fois je m'emballe un peu trop vite. Là j'ai eu un coup de cœur
pour un groupe américain qui cartonne, the Revival List, et je
l'ai fait écouter à l'équipe qui a aimé.
Peuleux : Une fois les titres choisis,
comment déterminez-vous le nombre de rotations à l'antenne ?
Olivier Levasseur : Cela va dépendre :
pour un gros coup de cœur, nous l'exposons plein pot. Pour des
choses plus atypiques, ce sera plutôt un ou deux passages par
jour. Après, je n'en dit pas plus : secret de fabrication !
Lorsque vous demandez quel est l'artiste
le plus entendu sur Alouette aujourd'hui, la réponse d'Olivier
est à triple entrée. Pour lui, c'est une question de ressenti
par rapport à la personne interrogée : "un auditeur peut avoir
l'impression d'entendre un artiste tout le temps alors que le
programmateur n'aura pas le même ressenti en consultant les
statistiques sur son ordinateur. Quant à l'animateur qui joue
les titres, il aura encore une autre position". Mais
officiellement et statistiquement parlant, au moment de cet
entretien, c'est Charly Puth qui était en tête.
Peuleux : Présentez-vous les nouveautés
aux animateurs qui doivent "les vendre" à l'antenne ?
Olivier Levasseur : Oui, après chaque
réunion de playlist, nous envoyons un courriel aux animateurs
avec une explication claire sur le titre et l'artiste.
Peuleux : Et pour finir sur une touche
musicale, quels sont les artistes que tu attends dans les
prochaines semaines / mois ?
Olivier Levasseur : J'attends
impatiemment Calogero avec son nouvel album "Liberté chérie". De
Palmas mais pour lui parler en créole ! [NDLR : Olivier et le
chanteur sont réunionnais].
(*) Les Herbiers se situent en Vendée
entre La Roche-sur-Yon et Cholet, à 1h00 au sud de Nantes et à
15 minutes du Puy du Fou.
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