Le Conseil supérieur de
l'Audiovisuel (aussi connu sous l'acronyme "CSA") est la haute
autorité de régulation de l'audiovisuel (télévision et radio) en
France. C'est une autorité administrative publique et
indépendante...
Le CSA, dans sa forme actuel, a
été créé par la loi du 17 janvier 1989 modifiant la loi du 30
septembre 1986. Selon ce dernier texte, le CSA a pour but de
veiller à la bonne application de la liberté de communication.
Le rôle du CSA :
Concrètement, pour ce qui
concerne le monde de la radio, la haute autorité a plusieurs
rôles :
• contrôler le respect des lois par les éditeurs et
diffuseurs de programmes audiovisuels accessibles depuis le sol
français ou d'un satellite relevant de la France ;
• veiller à l'impartialité des radios publiques ;
• délivrer les autorisations de diffusion aux radios
;
• rendre des avis sur les projets de loi ayant trait à
l'audiovisuel ;
• attribuer les fréquences ;
• veiller au respect du pluralisme politique et à l'honnêteté de
l'information (les temps de paroles en politique par exemple)
• défendre la langue française ;
• organiser les campagnes électorales radiodiffusées officielles
;
• veiller au respect des quotas de chanson française par les
radios ;
• de veiller à la protection du jeune public ;
• de contribuer aux actions en faveur de la cohésion sociale
et à la lutte contre les discriminations dans le domaine de la
communication audiovisuelle…
Depuis 2006, le CSA doit aussi
veiller à ce que la programmation reflète la diversité de la
société française.
Depuis 2009, il nomme les patrons
des sociétés d'audiovisuelles publiques dont le PDG de Radio
France.
Le CSA a donc plusieurs
casquettes : conseil, organisation, surveillance et répression.
Ce dernier aspect lui faut régulièrement d'être appelé le
"gendarme de l'audiovisuel". Il n'est pas rare de lire que le
CSA a mis en demeure ou sanctionné une radio suite à un dérapage
à l'antenne.
La composition du CSA :
Traditionnellement, le CSA est
composé de neuf membres nommés par le Président de la République,
le Président de l'Assemblée nationale et le président du Sénat
(à raison de trois conseillers chacun). En 2013, il a été décidé de
réduire le nombre de conseillers à sept. Chaque chambre désignera
trois
conseillers tandis que le Président de la République n'en
nommera plus qu'un, le Président du CSA. Ainsi depuis février
2015, le Conseil ne compte plus que huit membres.
Chaque conseiller est nommé pour
6 ans non renouvelables. Le collège est renouvelé par tiers tous
les 2 ans. Au moment de sa nomination, un conseiller doit avoir
moins de 65 ans.
Les conseillers étant soumis à un
devoir de réserve, ils ne peuvent travailler ou avoir des
intérêts dans les médias le temps de leur mandat. Ils ne peuvent
pas non plus travailler dans les médias durant l'année suivant
la fin de leur mandat ce qui explique qu'ils touchent un salaire
durant 7 ans à compter de leur entrée en fonction. Ils ne
peuvent pas non plus exercer un mandat électif ou une activité
professionnelle autre (même en dehors de l'audiovisuel).
Le CSA est complété par
seize
comités territoriaux de l'audiovisuel (CTA) à travers la France
métropolitaine et ultramarine. Ils sont consultés par l'instance
centrale dans le cadre des appels à candidatures pour les
radios. Ils réalisent aussi des écoutes pour s’assurer du
respect des engagements souscrits en matière de programme,
notamment en ce qui concerne la réalité du programme local des
services ou les modalités de diffusion de la publicité locale ou
nationale.
Composition actuelle du collège :
-
Olivier Schrameck, président
(jusqu'en janvier 2019)
-
Francine Mariani-Ducray
(jusqu'en janvier 2017)
-
Nicolas About (jusqu'en
janvier 2017)
-
Mémona Hintermann-Afféjee
(jusqu'en janvier 2019)
-
Nicolas Curien (jusqu'en
janvier 2021)
-
Patrice Gélinet (jusqu'en
janvier 2017)
-
Sylvie Pierre-Brossolette
(jusqu'en janvier 2019)
-
Nathalie Sonnac (jusqu'en
janvier 2021)
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