Sur Fun Radio depuis 2009, Axelle Dangleterre fait
partie de la dizaine de journalistes qui assurent chaque jour
les flashes en local. Pour sa part, chaque matin et midi, elle
informe les auditeurs de Nantes et de Saint-Nazaire. Rencontre
avec une femme pétillante et discrète.
Fun Radio
dispose d'une dizaine d'antennes locales à travers l'hexagone.
Parmi elles, Fun Radio Atlantique est basée dans l'hyper centre
de Nantes pour une diffusion sur les ondes de la Cité des Ducs
mais aussi la région de Saint-Nazaire. C'est sur cette antenne
qu'Axelle Dangleterre officie comme journaliste.
Jeudi 24 mars. Il est 7h15 lorsque je
sonne à l'interphone des locaux de Fun Radio Atlantique et RTL2
Nantes. En effet, les deux radios du Groupe M6 partage depuis
longtemps leurs locaux dans une rue commerçante au cœur de
Nantes, juste au-dessus du Monoprix. Lesdits locaux sont
repartis sur deux appartements situés sur le même palier. D'un
côté, un salon, un coin cuisine et un open space avec six
bureaux. De l'autre côté, deux studios et le centre de diffusion.
Axelle m'accueille entre deux flashes au cœur de la matinale de
Bruno Guillon.
Une appétence
pour la radio
Axelle
Dangleterre a rejoint Fun Radio en 2009. A l'époque, elle a le
choix entre Nantes et Toulouse. Elle choisit la Cité des Ducs de
Bretagne parce que les liaisons ferroviaires vers son Paris
natal sont plus faciles. Avant de rejoindre la station au son
dancefloor, elle a fait son petit tour de France des radios
locales pour accumuler de l'expérience. Elle est ainsi passée
par Vibration et Forum.
Axelle a toujours eu une attirance pour
la radio puisque pendant ses études de Lettres à La Sorbonne,
elle œuvre comme chroniqueuse sur Radio Trousseau, une radio
interne à l'hôpital parisien pour enfants. Elle y côtoie des
professionnels qui lui donnent de précieux conseils.
Dans les
coulisses d'un flash local
Axelle
Dangleterre arrive dans les locaux de la radio vers 5h00. Elle
prépare alors trois trames différentes de flashes. Elle proposera à
l'antenne chacune des trames deux fois durant la matinale. Avec
bien sûr des mises à jour si l'actualité l'exige ce qui est
régulièrement le cas depuis le début de la guerre en Ukraine.
Pour construire ses flashes, elle
dispose des dépêches de l'AFP, des communiqués de presse
notamment des autorités locales (Préfecture, Région,
Département, mairies, pompiers, Police…) mais elle plonge aussi
dans la PQR (presse quotidienne régionale) comme de nombreux
journalistes travaillant en locale. Et à Nantes, la PQR c'est
Ouest-France et Presse-Océan.
Depuis la rentrée 2021, les flashes
locaux de Fun Radio ont adopté la même organisation que ceux de
RTL2, à savoir une phrase sur la météo du jour avant de dérouler
quelques brèves de l'actualité internationale, nationale et
locale. La météo est développée avec l'info trafic dans les 40
dernières secondes du flash qui dure 2 minutes 40 secondes au
total.
Peuleux : dans le choix des
informations développées, as-tu un cahier des charges défini par
la direction ou es-tu libre ?
Axelle Dangleterre : J'ai un totale
liberté rédactionnelle même si naturellement je vais avoir
tendance à traiter des sujets plus concernants pour l'auditoire
jeunes / jeunes adultes de Fun radio. Du coup, les brèves
développées ne sont pas forcément les mêmes sur Fun Radio
Atlantique et RTL 2 Nantes. Si nous échangeons avec ma
collègue de RTL2, nous travaillons indépendamment l'une de
l'autre. Et cela même si nous avons le même rédacteur en chef.
En effet, les journalistes locaux de
radios musicales du Groupe M6 ont pour rédacteur en chef commun
Brice Boitelle.
Un métier de
solitaire
Dans
sa pratique professionnelle, la journaliste travaille seule au
quotidien : préparation et présentation des flashes, préparation
et programmation des chroniques locales, préparations et montage
des sons nécessaires (interviewes en studio ou en phoneur)… Du
coup, elle ne se déplace que très rarement à des conférences de
presse ou sur le terrain pour des reportages.
Axelle se retrouve aussi seule face aux
pannes techniques. Ainsi, si les serveurs de diffusion plantent,
c'est elle qui met les mains dans le "cambouis" avec un
technicien au téléphone.
Peuleux : As-tu des contacts réguliers
avec les autres journalistes de Fun Radio ?
Axelle Dangleterre : Nous ne sommes pas
en contact régulier mais il y a des échanges ponctuels
lorsqu'un sujet concerne deux villes disposant d'un décrochage
d'antenne. J'échange aussi avec ma collègue de RTL2 Nantes
puisque nous sommes dans le même bureau. Après, j'ai peu
d'occasions d'aller à Neuilly-sur-Seine et il n'y a plus
d'assemblée générale des équipes depuis 2016.
En revanche, Axelle a pu rencontrer
l'équipe de "Bruno dans la radio" à plusieurs reprises lors de
conventions à Paris et surtout lors de la délocalisation à
Vallet, commune d'origine de Christina à environ 25 km de
Nantes.
Côté
technique, Axelle s'auto-réalise seule dans son studio. A
l'heure dite, elle décroche le signal du satellite c'est-à-dire
qu'elle coupe le flux audio arrivant de Paris pour une diffusion
sur les ondes de Nantes et Saint-Nazaire. Elle lance l'insert où
Bruno Guillon l'annonce puis le bed (fond musical que vous
entendez en arrière-plan pendant le flash) et allume son micro.
Elle dispose de 2 minutes et 40 secondes pour dérouler son
flash. A l'issue de celui-ci, elle rebascule sur le satellite.
Si elle est absente pour une raison ou
une autre, les auditeurs de la région entendront la voix
d'Oriane Doro, la journaliste nationale de Fun radio, dont le
flash est diffusé sur toutes les fréquences passives (sans
décrochages locaux).
Et un petit bonus avec une photo prise dans le studio d'en face,
celui de RTL2 Nantes :
LE 9 A LA SUITE D'HISTOIRE(S)
RADIOPHONIQUE(S)
Si je devais interviewer une
autre personnalité radiophonique, vers qui m'orienterais-tu ?
Anthony Boutin qui après de 20 ans de
NRJ est désormais sur Hit West. Je me demande qu'ell est la vie
après une matinale... (rire). Ce que je veux
dire, c'est que c'est carrément pas le même exercice de faire
des flashes en matinale ou de passer en journée au sein d'une
émission avec la double casquette journaliste + chroniqueur.
Sacré défi !
Les voix ou les émissions de
radio qui ont marqué ton enfance ?
RTL lorsque j'étais en primaire
notamment les jeux. Skyrock adolescente avec l'émission de
Difool qui me donnait l'impression d'être en famille ou avec des
copains à une heure où je n'avais pas le droit de regarder la
télévision.
Je reste une grande fan de Laurent
Ruquier...
La plus belle rencontre
radiophonique ?
Je me souviens d'une avant-première de film au cinéma où j'ai
rencontré Josiane Balasko et Michel Blanc. Je les avais trouvés
proches des gens, très simples, très sympas.
La pire rencontre
radiophonique ?
Un chanteur vedette des années 1980
qui draguait toutes les filles qu'il voyait sur les Champs
Elysées. Il a changé le lieu de rendez-vous au dernier moment.
Il est arrivé sale et dans un état second probable. Heureusement, j''étais
avec mon maitre de stage car j'étais très mal à l'aise.
Le plus beau souvenir en
radio ?
En 2010, sur Fun Radio Atlantique, avec Adrien Toma (depuis passé animateur national),
nous avons reçu l'équpe du film "Tout se qui brille". Nous avons
passé un très bon moment avec Géraldine nakache, Leïla Bekhti et
le réalisateur Hervé Mimran. Ce fut aussi un super moment
partagé avec Thomas car j'étais plus dans une position de
co-animatrice que de journaliste pure.
Le
pire souvenir en radio ?
Quand ça ne fonctionne pas. Lorsque tu
es venue au travail pour ne pas passer à l'antenne parce que
c'est en panne.
Quand tu n'es
pas à la radio, écoutes-tu la radio ?
Dans la voiture RTL dont j'aime bien le
traitement de l'information. "Les Grosses Têtes" en podcast.
Avant c'était Europe 1. Radio Classique me détend…
Quand
tu sors de la radio, que fais-tu ?
Je dors !!! La blague : je ne suis pas
du matin ! Je suis du soir voir de la nuit ! Je ne te raconte
pas l'hygiène de vie que cela demande… Je quitte la radio après
le flash de 12h00. En rentrant chez moi, je mange et je dors
jusqu'à 16h00.
Et dans
5 ans ?
Je ne sais pas…. Comme d'autres, je m'interroge sur
l'avenir des décrochages locaux sur les radios nationales dans
un monde médiatique qui évolue. Voir
l'exemple de Virgin Radio... De mon côté, je m'interroge sur une possible
suite de carrière dans le domaine des podcasts....
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