Peuleux | Le monde de Spirou et Fantasio

 ENTRETIEN AVEC...  AXELLE DANGLETERRE / FUN RADIO ATLANTIQUE | 24/03/2022

Sur Fun Radio depuis 2009, Axelle Dangleterre fait partie de la dizaine de journalistes qui assurent chaque jour les flashes en local. Pour sa part, chaque matin et midi, elle informe les auditeurs de Nantes et de Saint-Nazaire. Rencontre avec une femme pétillante et discrète.

 

Fun Radio dispose d'une dizaine d'antennes locales à travers l'hexagone. Parmi elles, Fun Radio Atlantique est basée dans l'hyper centre de Nantes pour une diffusion sur les ondes de la Cité des Ducs mais aussi la région de Saint-Nazaire. C'est sur cette antenne qu'Axelle Dangleterre officie comme journaliste.

Jeudi 24 mars. Il est 7h15 lorsque je sonne à l'interphone des locaux de Fun Radio Atlantique et RTL2 Nantes. En effet, les deux radios du Groupe M6 partage depuis longtemps leurs locaux dans une rue commerçante au cœur de Nantes, juste au-dessus du Monoprix. Lesdits locaux sont repartis sur deux appartements situés sur le même palier. D'un côté, un salon, un coin cuisine et un open space avec six bureaux. De l'autre côté, deux studios et le centre de diffusion. Axelle m'accueille entre deux flashes au cœur de la matinale de Bruno Guillon.

 

 

Une appétence pour la radio

 

Axelle Dangleterre a rejoint Fun Radio en 2009. A l'époque, elle a le choix entre Nantes et Toulouse. Elle choisit la Cité des Ducs de Bretagne parce que les liaisons ferroviaires vers son Paris natal sont plus faciles. Avant de rejoindre la station au son dancefloor, elle a fait son petit tour de France des radios locales pour accumuler de l'expérience. Elle est ainsi passée par Vibration et Forum.

Axelle a toujours eu une attirance pour la radio puisque pendant ses études de Lettres à La Sorbonne, elle œuvre comme chroniqueuse sur Radio Trousseau, une radio interne à l'hôpital parisien pour enfants. Elle y côtoie des professionnels qui lui donnent de précieux conseils.

 

 

Dans les coulisses d'un flash local

 

Axelle Dangleterre arrive dans les locaux de la radio vers 5h00. Elle prépare alors trois trames différentes de flashes. Elle proposera à l'antenne chacune des trames deux fois durant la matinale. Avec bien sûr des mises à jour si l'actualité l'exige ce qui est régulièrement le cas depuis le début de la guerre en Ukraine.

Pour construire ses flashes, elle dispose des dépêches de l'AFP, des communiqués de presse notamment des autorités locales (Préfecture, Région, Département, mairies, pompiers, Police…) mais elle plonge aussi dans la PQR (presse quotidienne régionale) comme de nombreux journalistes travaillant en locale. Et à Nantes, la PQR c'est Ouest-France et Presse-Océan.

Depuis la rentrée 2021, les flashes locaux de Fun Radio ont adopté la même organisation que ceux de RTL2, à savoir une phrase sur la météo du jour avant de dérouler quelques brèves de l'actualité internationale, nationale et locale. La météo est développée avec l'info trafic dans les 40 dernières secondes du flash qui dure 2 minutes 40 secondes au total.

Peuleux : dans le choix des informations développées, as-tu un cahier des charges défini par la direction ou es-tu libre ?

Axelle Dangleterre : J'ai un totale liberté rédactionnelle même si naturellement je vais avoir tendance à traiter des sujets plus concernants pour l'auditoire jeunes / jeunes adultes de Fun radio. Du coup, les brèves développées ne sont pas forcément les mêmes sur Fun Radio Atlantique et RTL 2 Nantes. Si nous échangeons avec ma collègue de RTL2, nous travaillons indépendamment l'une de l'autre. Et cela même si nous avons le même rédacteur en chef.

En effet, les journalistes locaux de radios musicales du Groupe M6 ont pour rédacteur en chef commun Brice Boitelle.

 

 

Un métier de solitaire

 

Dans sa pratique professionnelle, la journaliste travaille seule au quotidien : préparation et présentation des flashes, préparation et programmation des chroniques locales, préparations et montage des sons nécessaires (interviewes en studio ou en phoneur)… Du coup, elle ne se déplace que très rarement à des conférences de presse ou sur le terrain pour des reportages.

Axelle se retrouve aussi seule face aux pannes techniques. Ainsi, si les serveurs de diffusion plantent, c'est elle qui met les mains dans le "cambouis" avec un technicien au téléphone.

Peuleux : As-tu des contacts réguliers avec les autres journalistes de Fun Radio ?

Axelle Dangleterre : Nous ne sommes pas en contact régulier mais il y a des échanges ponctuels lorsqu'un sujet concerne deux villes disposant d'un décrochage d'antenne. J'échange aussi avec ma collègue de RTL2 Nantes puisque nous sommes dans le même bureau. Après, j'ai peu d'occasions d'aller à Neuilly-sur-Seine et il n'y a plus d'assemblée générale des équipes depuis 2016.

En revanche, Axelle a pu rencontrer l'équipe de "Bruno dans la radio" à plusieurs reprises lors de conventions à Paris et surtout lors de la délocalisation à Vallet, commune d'origine de Christina à environ 25 km de Nantes.

 

Côté technique, Axelle s'auto-réalise seule dans son studio. A l'heure dite, elle décroche le signal du satellite c'est-à-dire qu'elle coupe le flux audio arrivant de Paris pour une diffusion sur les ondes de Nantes et Saint-Nazaire. Elle lance l'insert où Bruno Guillon l'annonce puis le bed (fond musical que vous entendez en arrière-plan pendant le flash) et allume son micro. Elle dispose de 2 minutes et 40 secondes pour dérouler son flash. A l'issue de celui-ci, elle rebascule sur le satellite.

Si elle est absente pour une raison ou une autre, les auditeurs de la région entendront la voix d'Oriane Doro, la journaliste nationale de Fun radio, dont le flash est diffusé sur toutes les fréquences passives (sans décrochages locaux).

 

 

Et un petit bonus avec une photo prise dans le studio d'en face, celui de RTL2 Nantes :

 

LE 9 A LA SUITE D'HISTOIRE(S) RADIOPHONIQUE(S)

 

Si je devais interviewer une autre personnalité radiophonique, vers qui m'orienterais-tu ?

Anthony Boutin qui après de 20 ans de NRJ est désormais sur Hit West. Je me demande qu'ell est la vie après une matinale... (rire).  Ce que je veux dire, c'est que c'est carrément pas le même exercice de faire des flashes en matinale ou de passer en journée au sein d'une émission avec la double casquette journaliste + chroniqueur. Sacré défi !

 

Les voix ou les émissions de radio qui ont marqué ton enfance ?

RTL lorsque j'étais en primaire notamment les jeux. Skyrock adolescente avec l'émission de Difool qui me donnait l'impression d'être en famille ou avec des copains à une heure où je n'avais pas le droit de regarder la télévision.

Je reste une grande fan de Laurent Ruquier...

 

La plus belle rencontre radiophonique ?

Je me souviens d'une avant-première de film au cinéma où j'ai rencontré Josiane Balasko et Michel Blanc. Je les avais trouvés proches des gens, très simples, très sympas.

 

La pire rencontre radiophonique ?

Un chanteur vedette des années 1980 qui draguait toutes les filles qu'il voyait sur les Champs Elysées. Il a changé le lieu de rendez-vous au dernier moment. Il est arrivé sale et dans un état second probable. Heureusement, j''étais avec mon maitre de stage car j'étais très mal à l'aise.

 

Le plus beau souvenir en radio ?

En 2010, sur Fun Radio Atlantique, avec Adrien Toma (depuis passé animateur national), nous avons reçu l'équpe du film "Tout se qui brille". Nous avons passé un très bon moment avec Géraldine nakache, Leïla Bekhti et le réalisateur Hervé Mimran. Ce fut aussi un super moment partagé avec Thomas car j'étais plus dans une position de co-animatrice que de journaliste pure.

Le pire souvenir en radio ?

Quand ça ne fonctionne pas. Lorsque tu es venue au travail pour ne pas passer à l'antenne parce que c'est en panne.

  

Quand tu n'es pas à la radio, écoutes-tu la radio ?

Dans la voiture RTL dont j'aime bien le traitement de l'information. "Les Grosses Têtes" en podcast. Avant c'était Europe 1. Radio Classique me détend…

 

Quand tu sors de la radio, que fais-tu ?

Je dors !!! La blague : je ne suis pas du matin ! Je suis du soir voir de la nuit ! Je ne te raconte pas l'hygiène de vie que cela demande… Je quitte la radio après le flash de 12h00. En rentrant chez moi, je mange et je dors jusqu'à 16h00.

 

Et dans 5 ans ?

Je ne sais pas…. Comme d'autres, je m'interroge sur l'avenir des décrochages locaux sur les radios nationales dans un monde médiatique qui évolue. Voir l'exemple de Virgin Radio... De mon côté, je m'interroge sur une possible suite de carrière dans le domaine des podcasts....

 

Remerciements : Un immense merci à Axelle pour son accueil, son humour, sa bonne humeur et sa disponibilité. Merci aussi pour les goodies ;o)

Photo : Peuleux

 

Pour aller plus loin...


Fun Radio

Entretien avec...
Alex Voce


dernière mise à jour de cette fiche le 28/03/2022


Histoire(s) radiophonique(s), un site édité par Peuleux | création du site : mai 2007 | version 3.0 lancée en août 2015 | mentions légales | contact