En 1988, la société Cofiroute crée la
première radio d'information routière sur certaines portions des
autoroutes qu'elle a en charge. Aux débuts des années 1990, avec
la volonté de Cofiroute de développer sa couverture radio et
l'arrivée d'autres radios autoroutières, plusieurs problèmes se
posent.
Le
premier problème est le manque de fréquences libres et cela
d'autant plus que le territoire à couvrir est vaste.
La première idée est de recourir aux
grandes ondes. Mais la diffusion serait trop étendue par rapport
à la zone à couvrir et ne permettrait pas de diffusion régionale
ou locale. Donc impossible de cibler les usagers avec la bonne
information, les bordelais n'auraient eu aucun intérêt à savoir
qu'il y a des bouchons en arrivant sur Lyon.
La diffusion en FM semble la plus
pertinente mais à l'époque le RDS et la fonction AF (qui permet
à l'autoradio de changer automatiquement de fréquence au fur et
à mesure du trajet pour garder l'écoute d'une station) ne sont
pas très développer.
La solution la plus adéquate est donc
d'émettre sur une même fréquence tout au long du trajet. Le
problème est comment garantir la qualité d'écoute. En effet,
dans les zones à la croisée de la couverture de plusieurs
émetteurs (dire zone de recouvrement), l'auditeur sera confronté à des problèmes de
réception. Il faut en effet savoir que deux antennes diffusant
le même programme ont un léger décalage dans leur diffusion du
au délai de transmission du signal de départ en fonction de
leurs distances d'éloignement par rapport à celui-ci.
C'est alors qu'est mis au point et en
place le réseau isofréquence synchrone. La société française
STIC est la première à la mettre en œuvre pour Cofiroute sur
l'A10 entre Orléans et Tours et sur l'A11 entre Luigny et Le
Mans sur la fréquence unique 107.7 MHz.
Par la suite, TDF conçoit un réseau
d'émetteurs le long des axes routiers couverts reprenant le
principe du réseau isofréquence synchrone toujours sur le 107.7.