Après avoir officié sur la matinale de MFM Radio, Ombline a
rejoint Europe 1 à l'été 2014. Désormais meneuse de jeu, elle
couvre de sa voix la tranche 16h00-22h30 en semaine. Rentrée par
hasard dans le monde de la radio avec des débuts plutôt
journalistiques, elle n'imagine plus travailler loin d'un micro.
Rencontre avec une animatrice heureuse et prudente…
En ce
jeudi après-midi, les auditeurs arrivent rue François Ier pour
assister à l'enregistrement de "Sortez du cadre" avec Nikos
Aliagas tandis que Robert Charlerois vient enregistrer une
interview avec Julia Martin pour le prochain numéro de "La
playlist Europe 1". Muni de mon badge visiteur, la chargée des
relations presse d'Europe 1 m'accueille et me propose
d'interviewer Ombline dans le studio Espace...
le studio des grandes spéciales de la station mais aussi de RFM
et Virgin radio... Le studio où sont enregistrés "Les
Pieds dans le plat". Nous nous installons à la place des
chroniqueurs de Cyril Hanouna...
Alors
qu'elle était étudiante; Ombline rend un travail au style
radiophonique qui pousse l'un de ses enseignants à lui demander
si, avec sa voix, elle avait pensé à la radio. L'idée a fait son
chemin et, finalement, elle fait un premier stage de journalisme
radio à Vitamine (Toulon). Ça lui plait et elle fait un deuxième
stage, plus long, à TSF Jazz (Paris) où elle a "tout appris avec
les journalistes de cette station". "On apprend sur le tas, on a
des contacts et on a un petit boulot dans une petite radio du
sud… Et on avance ! Ce n'était pas une vocation à la base mais
ça l'est devenu". Ce qui lui fait dire en souriant : "La radio ?
J'ai vu une porte ouverte et je suis rentrée ! C'est un total
hasard".
Une matinale, c'est motivant parce nous réveillons les
gens
A
la rentrée 2012, Ombline arrive sur MFM Radio pour co-présenter
la matinale avec Yves Hecker. Ombline : Je suis arrivée là par
mes contacts : je connaissais Nicolas Petit [NDLR : aujourd'hui
devenu directeur d'antenne de MFM Radio] qui connaissait Yves
Hecker personnellement. Yves lui avait confié qu'il cherchait
une coanimatrice. Je venais d'arriver à Lyon. Nicolas nous a mis
en contact. J'ai fait un essai et cela a fonctionné !
Le
rythme matinal n'est pas évident mais Ombline est motivée par
l'idée de réveiller les gens, la liberté totale laissée par la
direction et le fait de travailler avec des gens qu'elle
apprécie énormément.
Peuleux
: Ce n'était pas particulier de présenter une émission sur une
radio nationale depuis Lyon ?
Ombline
: Nous n'avions pas le droit de dire que nous étions à Lyon et
devions faire semblant d'être à Paris. En revanche, nous avions
une vie qui n'était pas parisienne et Lyon est une ville très
agréable. Nous avions un cadre de vie agréable avec une audience
nationale (même si MFM Radio a du mal à obtenir de nouvelles
fréquences).
A la
fin de la saison 2013-2013, Yves Hecker quitte MFM Radio pour
réaliser un projet personnel dans la restauration qui lui tenait
à cœur. Lorsque son complice lui annonce son prochain départ,
Ombline appelle Nicolas Petit qui voulait quitter Marseille. A
la rentrée 2013, les deux amis sont à l'antenne ensemble. Un
joli renvoi d'ascenseur radiophonique !
A la
fin de la saison 2013-2014, Ombline prend la décision de partir
pour Europe 1 et cela avant de savoir que MFM Radio repartait à
Paris. "J'avais envie de faire autre chose, j'avais d'autres
envies, d'autres projets…".
En
radio, il faut trois choses : la chance, connaître des gens et
un peu de talent ou du moins du savoir-faire.
Peuleux
: Comme devient-on meneuse de jeu sur l'une des premières radios
de France ?
Ombline
: Par contact encore une fois ! Pour moi en radio, il faut trois
choses : la chance, connaître des gens et un peu de talent ou du
moins du savoir-faire. Le contact pour Europe 1, c'était Céline
Da Costa que je connais depuis Sport FM où j'ai fait mes armes
en animation. Quand j'ai évoqué l'idée de quitter MFM Radio,
elle m'a suggéré de passer le casting pour être meneuse de jeu.
Selon elle, ma voix grave et journalistique était en adéquation
ce qu'Europe 1 cherchait.
En tant
qu'auditrice d'Europe 1, Ombline connaissait les meneuses de jeu
qu'elle voyait comme une sorte de fil rouge à l'antenne. Parfois
coanimatrices, parfois présences en cas de problèmes techniques.
"Mais j'ai véritablement découvert le métier en arrivant à
Europe 1".
Peuleux
: Quelle vision de la meneuse de jeu avez-vous maintenant que
vous en êtes une ?
Ombline
: Elles sont très importantes et je suis heureux qu'Europe 1 les
garde. J'aime cette station et j'aime l'idée que ce poste existe
depuis des décennies.
Peuleux
: Nicolas Canteloup se moque souvent de Julie en disant qu'elle
fait l'horloge parlante !
Ombline
: Oui, on nous appelle Top horaires, pendule et toutes sortes
d'autres noms encore. Nous faisons les pubs ce qui est peut
paraître moins sexy mais ça existe aussi depuis longtemps, cela
fait partie du job à part entière.
La meneuse est un bon complément à l'animation de
l'antenne
Pour
Ombline, le rôle de la meneuse diffère en fonction de l'émission
: pour un journal, elle va relancer le journaliste pour lui
permettre de rentrer dans le sujet plus rapidement ou présenter
les personnes invitées. Pendant des émissions enregistrées comme
"Les pieds dans le plat", elle est inaudible sauf en cas de
panne ou d'évènements particuliers (compétitions sportives par
exemple). En revanche, sur "Europe 1 Social club", la meneuse de
jeu peut annoncer les invités ou les chansons ce qui, venant de
radios musicales, permet à Ombline d'apporter sa patte. "Notre
rôle est aussi de lancer les jeux parce que ça n'aurait pas de
sens dans la bouche d'un journaliste".
Peuleux
: Votre temps de parole est quand même restreint, vous n'êtes
pas frustrée ?
Ombline
: Non, il n'y a pas de frustration. Ça va dépendre de l'équipe
avec laquelle nous travaillons mais à titre personnel, j'ai
peut-être de la chance… Nicolas Poincaré donne de la place à la
meneuse au travers de teasings ou de relances tout comme
Emmanuel Faux. Franck Ferrand rebondit sur nos relances. Des
fois, le dialogue s'installe à l'antenne. Le métier est tel
qu'il est, je l'ai accepté en signant mais la meneuse est un bon
complément à l'animation de l'antenne.
Peuleux
: Vous vous imaginez poursuivre ce métier presque unique en
radio pendant combien de temps ? Rêvez-vous d'avoir une émission
à vous (si possible sur Europe 1) ?
Ombline
: L'avenir me le dira. A la radio, il faut s'adapter, nous ne
savons jamais ce qui se passe après la mi-juillet [NDLR : fin du
CDD des meneuses de jeu]. On a toujours envie d'avoir son
émission. J'aime les radios musicales et les radios à thème…
Après franchement, je ne sais pas. Cela dépendra des
opportunités et des responsables de radio qui ont envie de
m'entendre sur leur format. J'avance saison après saison. Pour
l'instant, je suis heureuse de travailler à Europe 1, les gens
sont bienveillants. J'ai envie de continuer.
Actuellement, Ombline accompagne "Les Pieds dans le plat" de
Cyril Hanouna, "Europe 1 Soir" avec "Le Club de la presse" de
Nicolas Poincaré, "Europe 1 Social Club" de Frédéric Taddéi et
"Europe 1 Nuit" avec Emmanuel Faux. Du divertissement, de
l'information et de culture… "C'est génial cette diversité !
C'est ce qui est fort dans ce poste de meneuse de jeu". Ce
qu'Ombline apprécie particulièrement c'est d'être au cœur de
l'information "Ce qui est bien, c'est de tout voir, d'assister à
un journal à notre niveau avec nos annonces, nos relances, nos
lancements…" Tandis que "sur "Europe 1 Social Club", j'essaye
d'être à la hauteur de l'émission dans mes interventions
notamment pour les musiques diffusées".
Peuleux
: Lors de vos différents remplacements, sur quelle émission
avez-vous pris le plus de plaisir ?
Ombline
: Franck Ferrand sans aucune hésitation ! L'émission est
d'intérêt public, j'y apprends beaucoup de choses. L'homme est
talentueux, les sujets sont passionnants. Mais je pourrais aussi
parler de "Il n'y en a pas deux comme Elle". Dans la version de
la saison dernière, Marion Ruggiéri était entourée de trois
chroniqueurs du magazine Elle et la meneuse de jeu était inclut
dans l'équipe. Cette année, avec la nouvelle version, la meneuse
est presque une coanimatrice.
|