Histoire de la radio
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Le 1er janvier 1955 à 7h00, après de longues années passées à
essayer de faire accepter son projet, Charles Michelson parvient
à donner naissance à Europe n°1. Il fait notamment appel à Louis
Merlin qui en bousculant les codes de la radio d'alors va créer
l'esprit et le ton Europe 1 et de Maurice Siegel qui va donner
son âme et son indépendance à la rédaction de la station.
La radio s'installe au 26 bis de la rue François Ier dans le
huitième arrondissement de Paris. L'ancien hôtel particulier
situé en bordures des Champs-Elysées abritait des studios de
cinéma des années 1930 à la Seconde guerre mondiale puis a
hébergé les studios de Voice of America, "la radio des
libérateurs" en 1944.
Le 10 octobre 1955,
Après un arrêt de plusieurs mois en raison de problèmes de
fréquences, Europe n° 1 revient sur les ondes émettant de
6h30 à 23h00. Sous la direction de
Louis Merlin et Maurice Siegel, la station peut véritablement se
lancer grâce au
financement de Sylvain Floirat, un entrepreuneur du Périgord. Cette radio est alors totalement
révolutionnaire : elle revoit entièrement le principe du journal
radiophonique, le fameux "journal parlé" (innovation à attribuer
à Claude Terrien, Jean Gorini et Pierre Sabbagh). Bien que les
studios soient à Paris, l'émetteur de la station est situé en
Sarre (en territoire allemand), ce qui en fait une radio
périphérique tolérée malgré le monopole d'Etat. Très vite,
Europe 1 connaît un grand succès et remet gravement en cause
l'ancien monopole publicitaire de Radio Luxembourg, qui
vieillissait sans souci jusque-là. Europe 1 bénéficie d'une
image moins ringarde et est plébiscitée par les jeunes qui se
reconnaissent dans les émissions de la station (notamment dans
"Salut les copains").
En 1956, Lucien
Morisse impose les six notes composant le carillon d'Europe n°1
qui retentira à chaque heure. La même année, la station est la
première a utiliser le radiotéléphone à l'occasion du Tour de
France pour assurer des directs depuis le terrain.
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En mai 1968,
tout comme RTL, Europe n° 1 est accusée par le ministère de
l'Intérieur de guider les manifestants dans Paris, elles sont
ainsi désignées comme des "Radios barricades". Son image en est
quelque peu ternie et Europe 1 voit son audience et ses comptes
se dégrader. Les propriétaires font alors pression sur la
rédaction pour qu'elle s'assagisse. Le directeur Maurice Siégel
conserve son poste mais de nombreux journalistes sont finalement
remerciés.
En 1969,
Europe n° 1 devient Europe 1 sur les supports commerciaux et
promotionnels même si à l'antenne le "numéro" n'est plus
prononcé depuis longtemps.
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Dans les années 1970,
nouveau bouleversement : Valéry Giscard d'Estaing, élu Président
de la République, ne supporte plus l'insolence du ton
d'Europe n° 1. Maurice Siégel est renvoyé, suite à des pressions
de l'Élysée qui reproche à la station de "persifler". L'affaire
fait grand bruit, certains journalistes partent de la station,
les autres reprennent le travail après avoir demandé à Jean-Luc
Lagardère, nouveau directeur, des garanties d'indépendance
vis-à-vis du pouvoir. Parrallèlement, Europe n° 1 souffre de la
concurrence de RTL mais aussi de RMC dans le sud.
A la fin des années 1970, après la
disparition de navigateur Alain Colas à bord du Manuréva, les
services techniques d'Europe 1 participent à la création de la
balise Argos.
En 1980, Sylvain Floirat confie Europe 1 à
Jean-Luc Largardère, son bras droit depuis 1974, et à qui il a
cédé 16% du capital de la station quelques mois plus tôt.
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Dans les années 1980,
Europe n° 1 accueille avec difficulté l'éclosion des radios FM
qui lui ravissent la cible des jeunes avec des coûts de
fonctionnement bien moindres. De plus, RTL continue à la
distancer de plus en plus fortement.
En 1983,
Europe n° 1 devient officiellement Europe 1.
En 1986, Europe 1 (comme les autres radios
émettant en grandes ondes) arrivent sur la FM. La même
année, Jean-Luc Lagardère rachète à l'Etat la part de la Sofirad
dans le cappital d'Europe 1.
A la fin des années 1980, la station lance son
célèbre slogan "Europe 1, c'est la pêche" et stabilise son
audience.
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Au milieu des années 1990, la sonnette d'alarme
retentie : Europe 1 passe en dessous des 10% d'audience cumulée.
Jérôme Bellay, le créateur de France Info, est nommé directeur
d'antenne. Il choisit un format News & Talk qui a un peu de mal
à s'imposer au démarrage. Europe 1 finit par franchir de nouveau
les 10% d'audience cumulée grâce à une grille bien organisée ne
comportant quasiment plus aucune tranche musicale. Elle a
embauché Laurent Ruquier pour s'attaquer à RTL sur l'un de ses
créneaux privilégiés ("les Grosses têtes"). Europe 1 reste
toutefois la championne incontestée de l'audience sur les
cadres.
De 1994 à 1998, Europe 1 entame sa
migration vers le tout numérique d'un point de vue technique, de
l'enregistrement des reportages à la diffusion en passant par la
régie.
En 1999, Jean-Luc Lagardère confie les
destinées d'Europe 1 à son fils Arnaud.
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Au début des années 2000, Europe
1 est la première radio à filmer son antenne.
En 2005,
Jean-Pierre Elkabbach prend la direction d'Europe 1 et souhaite
réaliser "une radio généraliste centrée sur l'information" tout
en redonnant vie à la légende Europe 1.
En 2006,
Europe 1 est la première radio française à se lancer dans les
podcasts.
Fin novembre 2007,
Europe 1 signe un accord de partenariat avec le groupement
d'intérêt économique "Télévisions locales associés" rassemblant
25 chaînes locales émettant sur la télévision numérique
terrestre. Avec ce partenariat, les chaînes locales peuvent
retransmettre la captation en image de l'interview de 8h20 menée
par Jean-Pierre Elkabbach. En échange, Europe 1 profitera de
leur expertise sur le terrain notamment pour la réalisation
d'émissions délocalisées (par exemple pour les élections
municipales).
Le 6 février 2008,
Lagardère active annonce avoir obtenu l'accord du CSA pour
racheter la station francilienne Sport Mx. Elle sera rebaptisée
Europe 1 Sport jouant ainsi sur la marque de la maison mère et
son savoir-faire sportif. Europe 1 Sport a pour objectif
d'apporter un complément à l'offre sportive diffusée sur Europe
1.
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Le 18 juin 2008,
Jean-Pierre Elkabbach est "diplomatiquement" remplacé à la tête
de la radio au profit d'Alexandre Bompard. L'ancien directeur
des sports de Canal+ débarque un certain nombre de cadres et
recrute de grands noms pour la grille des programmes de la
rentrée : Marc-Olivier Fogiel, Michel Drucker, Marie Drucker,
Patrick Cohen, Alexandre Delperier ou Alexandre Ruiz.
Le 1er octobre 2008,
le CSA clôture la réception des candidatures pour la première
vague de déploiement de la radio numérique. Aux côtés de la
candidature de Europe 1, Lagardère active présente deux autres
dossiers placés sous la bannière de la radio phare du groupe :
Europe 1 sport, la radio sportive francilienne pour une
diffusion nationale, et Europe 1 Tout-info, projet inédit de
station d'information continu.
Le 4 décembre 2008,
Europe 1 ouvre treize nouvelles fréquences couvrant 400 000
habitants de petites et moyennes agglomérations de
Basse-Normandie, Haute-Normandie, Région Centre et Pays de la
Loire.
Le 26 mai 2009,
le CSA retient la radio pour une fréquence numérique sur
Marseille, Nice et Paris. Sa filiale Europe 1 Sport est aussi
retenue sur les trois zones mais pas sa déclinaison Europe 1nfo.
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Le 31 août 2010,
Europe 1 Sport cesse d'émettre.
En décembre 2011,
avec Le Lab, Europe 1 est la première radio à développer une
annexe numérique entièrement consacrée à la politique.
Le 31 mai 2012,
Europe 1 comme toutes les autres radios membres du Bureau de la
Radio renonce non seulement aux fréquences RNT que le CSA lui a
réservé sur Paris, Marseille et Nice mais aussi à postuler à
tous les appels à candidatures à venir sur la RNT. Le Bureau de
la Radio marque ainsi son désaccord sur le modèle économique
actuel de la radio numérique française mais aussi les choix de
normes techniques.
En mars 2015 ,
Europe 1 lance Europe 1 Plus, un live vidéo diffusé 17 heures
par jour avec un contenu enrichi (infographie, photos, live
tweets...).
En mai 2017, Frédéric Schlesinger est
débauché de Radio France avec l'objectif de redresser
les audiences en chute constante depuis 2013. La grille
de rentrée 2017 prend des airs de France Inter tant dans
le fond que dans la forme avec l'arrivée de plusieurs
journalistes et animateurs venant des radios publiques.
Mais l'audience d'érode encore avec la plus mauvaise
audience de rentrée depuis sa création.
En avril 2018, Arnaud Lagardère
remplace Frédéric Schlesinger par Laurent Guimier pour
relancer la station. Ancien d'Europe 1, il s'intègre
plus facilement aux équipes et bénéficie de l'aura de
son succès à la tête de Franceinfo. Il renouvelle à 90%
la grille en essayant de redonner à la station son ADN
notamment en parlant du quotidien des français et en
renouant avec l'interactivité.
En septembre-octobre 2018, Europe 1
réalise ses plus mauvaises audiences historiques... Le
vice-président de la station se montre confiant
expliquant qu'en 80 jours, il ne pouvait pas y avoir de
miracle pour rattraper la très mauvaise saison
2017-2018.
Le 22 novembre 2018, Europe 1 annonce
être candidate à une diffusion au plan métroplitain sur
la radio numérique terrestre alors que le groupe
Lagardère active militait contre cette nouvelle norme de
diffusion depuis presque 10 ans.
Le 24 novembre 2018 à 6h00, Europe 1
débute ses programmes depuis ses
nouveaux locaux en bordure de Seine dans l'ancien siège
de Canal+ dans le Quizième arrondissement. La station
est la dernière radio du groupe a quitter la mythique
rue François Ier.
Le 6 mars 2019, la radio est retenue
par le CSA pour un déploiement d'ampleur métropolitaine
en DAB+.
Le 31 décembre 2019, Europe 1 tourne
une page importante de son histoire en fermant son
émetteur grandes ondes (GO). La radio n'est donc plus
disponible sur les ondes qu'en FM.
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La fin de la saison 2020-2021 est
marquée par une crise au sein d'Europe 1. Arnaud
Lagardère accepte de mettre fin à la commandite qui lui
permet de diriger le groupe familiale suite à un accord
avec ses actionnaires. En échange, il sauve sa place
jusqu'à son départ en retraite. La conséquence
collatérale est que la société Vivendi de Vincent Bolloré
- avec un
peu plus de 29% du capital - peut jouer de son
influence sur la radio. Ainsi en juin 2021, Arnaud
Lagardère en personne annonce dans la presse écrite les
grandes lignes de la grille de rentrée marquée par un
rapprochement net avec CNews, la chaine d'information du
groupe Canal+ détenu par Vivendi. Plusieurs journalistes
de CNews sont annoncés dans la grille des
programmes à venir. Cette chaîne ayant une ligne
éditoriale conservatrice, les salariés de la station se
rebellent et s'en suit une grève historique pour la
station privée. Mais le rouleau compresseur Bolloré est
en route et commence alors un départ massif côté
animateurs et journalistes, entre ceux qui sont remerciés
et ceux qui ne sont pas en phase avec la nouvelle
direction éditoriale qui se profile. La direction et les
syndicats négocient des solutions de départ (rupture
conventionnelle, clause de consciece...) pour une
quarantaine de salariés. Mais ce sont plus de 100 personnes
qui quittent le navire.
En novembre-décembre 2022, alors que les audiences ne
cessent de chuter de vague de sondage Médiamétrie en
vague de sondage, Europe 1 atteint à nouveau des
résultats historiquement bas : 3,6% d'aucience
cumuléesoit à égalité avec RFM et 2,9 % de part
d'audience juste en dessous de RFM.
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Photos : Europe 1
Historique des logos
de 1955 à 1968 |
de 1968 à 1969 |
de 1969 à 1991 |
de 1991 à 1998 |
de 1998 à 2005 |
de 2005 à août 2010 |
depuis août 2010 |
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Historique des slogans
- de 1965 à 1975 :
je choisis Europe 1
- de 1975 à 1981 : Europe 1, c'est naturel
- de 1981 à 1986 : Des grands moments, à chaque instant
- de 1986 à 2000 :
Europe 1, c'est la pêche
- de 2000 à 2001 : Europe 1, c'est bien
- de 2001 à 2005 : Europe 1, ça me parle
- de 2005 à 2009 : Parlons-nous !
- de 2009 à 2014 : Europe 1, bien entendu
- en septembre 2014 : Europe 1, un temps d'avance
- en octobre 2019 : Ecoutez le monde changer
- en 2021 : Le pouvoir de l'écoute
Audiences
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dernière mise à jour de la page : 27/01/2023
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