Présente sur les ondes d'Europe 1 depuis la rentrée 2018 dans la
prématinale de Matthieu Noël et la matinale de Nikos Aliagas,
Céline Da Costa est bien plus qu'une meneuse de jeu à l'antenne.
Rencontre avec une animatrice qui se lève très tôt mais toujours
avec le sourire…
De Blois
(Loir-et-Cher) comme votre serviteur, Céline Da Costa a débuté
sa carrière plutôt tardivement par rapport à la moyenne. En
effet, elle a débuté sa vie professionnelle en travaillant dans
l'événementiel. Employée par une société toulousaine pour des
spectacles pour enfants, elle a parcouru les routes de France.
Malgré sa formation de maquilleuse, elle a très vite pris le
micro pour présenter les spectacles sur scène et a même été
clown pendant un an (une information dont ne dispose pas
Matthieu Noël !).
De Sport FM à Contact, un
parcours très sportif…
Fatiguée de voyager et intéressée par la radio, elle effectue un
stage de deux mois au CIFAP de Montreuil, un centre de formation
pour les intermittents du spectacle.
Céline
Da Costa : J'y ai rencontré des gens formidables dont Rémy
Joulin qui bossait à RTL et était mon maitre de stage.
En
2008, un an après sa formation au CIFAP, Rémy Joulin lui propose
de participer à un casting pour l'animation des matinales
week-end d'une radio parisienne. Il était devenu directeur
d'antenne de Sport FM. La radio deviendra plus tard Sport Mx
puis Europe 1 Sport après son rachat par Lagardère Active. Elle
sera d'ailleurs la seule animatrice à survivre aux différentes
transformations de la station. Sur Europe 1 Sport, elle a
notamment animé la tranche 18h00-minuit avec les retransmissions
de matches, un "exercice formateur mais physiquement dur".
Puis
c'est le départ pour Lille afin de suivre son mari qui travaille
aussi dans le monde de la radio. Une fois installée, Céline Da
Costa est recrutée par Contact, une expérience dont elle ne
garde pas un bon souvenir contrairement à ses cinq années vécues
dans le Nord.
Retour rue François Ier
comme meneuse de jeu…
Finalement
le couple revient sur Paris faute de trouver du travail dans le
monde de la radio dans la région. Céline Da Costa vient alors
frapper à la porte d'Europe 1 profitant des contacts qu'elle a
gardé de l'époque Europe 1 Sport. On lui propose de passer le
casting de meneuse de jeu. "Quelques jour après, en janvier
2013, je faisais mes premiers remplacements. Et à la rentrée
2013, j'étais titularisée."
Peuleux : A l'époque, tu as travaillé
avec Franck Ferrand, Helena Morna, Laurent Ruquier, Marion
Ruggéri, Maxime Switek, Jean-Philippe Balasse…
des grandes voix d'Europe 1. Ce n'est pas impressionnant
?
Céline
Da Costa : Non. Certains, peut-être les premiers temps. Mais
après ce sont des collègues avec qui tu travailles au quotidien.
Et ce sont des gens comme tout le monde. Après tu peux être
impressionnée par des personnalités invitées, c'est normal mais
il faut rester concentrée. Croiser Sting dans les couloirs, ça
c'est une rencontre qui impressionne !
La première présentatrice
météo de France info !
En
2015, Etienne Guffroy (passé d'Europe 1 à France info avec
Laurent Guimier) vient la chercher pour lui proposer un nouveau
défi : incarner la météo dans la matinale de France info. Elle
devient ainsi la première présentatrice météo de la station à
assurer des bulletins météo en direct de la Maison de la Radio
alors que jusqu'à maintenant ces rendez-vous étaient
exclusivement assurés par des personnels de Météo France depuis
Toulouse ou Lille.
En
amont de son arrivée à l'antenne, Céline Da Costa a suivi un
stage intensif à Météo France durant 2 semaines. "C'est chouette
d'apprendre autre chose".
Peuleux
: Quelles différences as-tu constatées dans le fonctionnement
d'une radio privée comme Europe 1 par rapport à celui d'une
radio publique comme France info ?
Céline
Da Costa : En régie, la différence principal est que le
technicien changeait toutes les 30 minutes et que l'on ne
retrouve pas toujours les mêmes d'un jour à l'autre. C'est plus
compliqué pour créer du lien mais sinon l'ambiance était hyper
cool. Il y avait une super équipe à l'antenne autour de Fabienne
Sintès puis de Bruce Toussaint.
Et
Céline de se remémorer aussi l'agacement de certains à France
info lorsqu'ils devaient diffuser 10 secondes de publicité alors
que sur des privées, elle avait l'habitude de tunnels de 5
minutes.
L'offre d'Europe 1 qui ne
peut pas se refuser…
Fin
mai-début juin 2018, Laurent Guimier et Etienne Guffroy qui
viennent de reprendre la direction d'Europe 1 lui proposent de
revenir à Europe 1. L'affaire ne sera conclue qu'en juillet.
Céline Da Costa est alors annoncée comme meneuse de jeu de la
matinale semaine à la place de Julie.
Peuleux
: Ton retour rue François Ier se fait dans un contexte
particulier : audiences en baisse pour la station et (notamment)
la matinale, critiques sur l'arrivée de Nikos Aliagas à la tête
de la matinale, brouhaha sur le départ de Julie (*), cela ne te
met pas un peu la pression ?
Celine
Da Costa : Qui dirait non à venir travailler sur la matinale
d'Europe 1 ? Je n'ai pas hésiter une seconde. Quant Julie, nous
en avons parlé ensemble, je suis heureuse qu'elle soit toujours
là. Et je soutiens Nikos face aux critiques. Nous nous amusons
bien dans cette équipe, j'espère que cela se ressent à l'antenne
et que les audiences vont enfin payer un peu…
Peuleux
: Lorsque tu as été recrutée par Europe 1, la nouvelle direction
t'as directement proposé la prématinale en plus de la matinale ?
Céline
Da Costa : Oui. Et c'était même encore plus tentant que la
proposition déjà alléchante de la matinale seule. Dans la
prématinale, je pouvais continuer la météo et j'obtenais une
rubrique avec le "pressing".
L'ambiance des matins ne se
retrouve nulle part ailleurs…
Concernant la prématinale, Céline avoue avoir eu quelques
craintes en arrivant aux côtés d'un duo soudé comme celui de
Matthieu Noël et Eva Roque. Craintes que les deux intéressés
avaient eux aussi à son encontre. Finalement, le courant est
passé très vite, c'est "une équipe où l'on s'éclate
véritablement".
Peuleux
: Selon toi, le rôle des meneuses de jeu a-t-il évolué entre ta
première période Europe 1 et aujourd'hui.
Céline
Da Costa : Aujourd'hui, les meneuses de jeu semblent avoir un
peu plus d'espace qu'il y a 6 ans. Ombeline, qui fait les
après-midi, m'a dit le ressentir ainsi. En tout cas, sur la
prématinale et la matinale, c'est là que nous avons le plus la
parole.
Sur la
prématinale, le rôle de Céline Da Costa a aussi évolué depuis la
rentrée au fut-et-à mesure que la connivence avec le reste de la
bande grandissait.
Peuleux
: Ton contrat prévoit-il une clause selon laquelle Matthieu Noël
peut t'enregistrer durant 4 heures même hors antenne et s'en
servir ensuite ?
Céline
Da Costa : (rire) Je connaissais le loustic pour l'avoir écouter
avant, je me doutais bien que j'allais aussi en pâtir à un
moment. Mais ça va, j'ai beaucoup d'autodérision et le sens de
l'humour. Pierre de Vilno disait que cette mécanique était comme
un radar sur la route : tu réalises que tu roules trop vite
juste l'instant avant d'être flashé. Là, tu te rends compte que
tu vas lui service des billes alors qu'ils viennent juste de
sortir de ta bouche. Mais tu ne sais jamais si cela va être
exploité ou pas. Tes propos peuvent ressortir dès le lendemain
comme plusieurs jours après alors que tu les as déjà oubliés !
Mais c'est rigolo. Heureusement que tu t'amuses et que tu
travailles avec des gens que tu apprécies, ça aide beaucoup à ce
lever au milieu de la nuit.
Et
justement, Céline Da Costa se réveille très tôt : 2h40. En
arrivant à Europe 1 vers 3h30-3h40, elle commence par la lecture
de la presse. "Heureusement, Eva Roque me fait souvent une
présélection, ça me gagne un temps de dingue !".
Ensuite, elle prépare ses points météo. Comme les briefings
assurés par Météo France débutent à 5h00 alors qu'elle est en
studio, elle fait un point par téléphone depuis chez elle chaque
soir avec un prévisionniste.
Céline
Da Costa : De mon arrivée à la prise d'antenne, ça va très vite.
Les 2 heures de la prématinale passent aussi très vite car je
suis très active, je parle beaucoup. Avec Nikos Aliagas, je
parle moins mais j'écoute beaucoup. Ça demande une grande
concentration mine de rien ! Le risque est d'être tellement à
l'écoute des autres que tu en deviens une simple spectatrice.
Mais il faut restée très concentrée pour ne pas louper ses
interventions mais aussi pour réagir en cas de problème. Je me
vois un peu comme une béquille pour Nikos. Ces 2 heures là sont
étrangement plus fatigantes.
Mais
Céline adore travailler sur les matinales, "il y a une ambiance
que tu ne retrouve sur aucune autre tranche".
(*) La rumeur a couru que Julie avait
été remerciée par Europe 1. En fait, à la rentrée 2018 si elle
cèdait bien sa place sur la matinale, elle restait sur "le Revue
de presque" de Nicolas Canteloup et rejoignait l'émission de
Wendy Bouchard.
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