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Si dans l'Hexagone, les radios publiques sont regroupées
au sein de Radio France, en Outre-mer, les stations publiques
sont réunies au sein d'une même société depuis 1954. En 2004, le
réseau est placé sous la houlette de France télévisions avant
d'être rebaptisé Outre-mer La Première en 2018.

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En 1929, à La
Réunion, Radio Saint-Denis est la première radio lancée
en France d'Outre-mer
En 1930, Radio Club
est lancée à Saint-Pierre-et-Miquelon.
En juin 1937, Radio
Nouméa Amateur est inaugurée en Nouvelle-Calédonie.
En octobre 1937, La
Martinique découvre Radio Martinique.
En 1937, Radio
Guadeloupe est lancée depuis Pointe-à-Pitre par Andrée
Haan et Roger Babin.
En 1946, La
Guadeloupe devient un département français. La fin du
statut colonial implique l'application de l'ordonnance
de 1945 sur le monopole d'Etat en matière de
radiodiffusion. Ainsi, Radio-Guadeloupe sera
nationalisée en 1948.
En 1949, Radio Tahiti
ouvre son antenne en Polynésie française.
En juin 1951, La
Guyane accueille Radio Cayenne.
Le 25 septembre 1954,
le service de la RFOM (Radiodiffusion de la France
Outre-Mer) est créé par décret pour regrouper toutes les
radios d’outre-mer. Le service est placé sous la tutelle
du Ministère de la France d'Outre-mer.
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Le 20 janvier 1955,
la RFOM est remplacée par la SORAFOM (Société de
Radiodiffusion de la France d'Outre-Mer). La nouvelle
entité est placée sous la tutelle de la SOFIRAD qui gère
les participations de l'État français dans les stations
de radios et les chaînes de télévision depuis 1942.
En février 1961, la
SORAFOM crée Radio Comores à Mayotte.
Le 14 avril 1964, la
SORAFOM est remplacée par l'OCORA (Office de COopération
RAdiophonique). La nouvelle entité est placée sous la
tutelle de l'ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision
Française) créée en juin 1964.
A partir de juillet 1964,
l'ORFT ouvre des chaîne de télévision locale en
Outre-Mer. ORTF Martinique est la première de la liste.
Le 31 décembre 1974,
le Gouvernement éclate l’ORTF en sept sociétés
audiovisuelles. Dans ce bouleversement médiatique,
l'OCORA devient une délégation de FR3 (France Régions
3). Les chaines et radios locales adoptent alors le nom
de FR3 suivi du nom du territoire ultra-marin.
En avril 1979, FR3
lance une radio à Wallis-et-Futuna.
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Le 17 septembre 1982,
l'Etat crée RFO (Société de Radiodiffusion et de
télévision d'Outre-mer) pour regroupe les stations de
radios et les chaînes de télévisions publiques déployées
dans les départements et territoires d'Outre-mer. La
nouvelle entité est détenue à 47.5% par FR3, 40.0% par
l'Etat et 12.5% par Radio France. Les chaines et radios
locales adoptent alors le nom de RFO suivi du nom du
territoire ultra-marin.
Entre 1983 et 1988,
RFO déploie un second canal de diffusion en Martinique,
en Guadeloupe, en Guyane française, à la Réunion, à
Saint-Pierre et Miquelon, en Nouvelle-Calédonie et en
Polynésie française.
En 1985, RFO crée
AITV (Agence Internationale d'Images de Télévision) pour
fournir des images d'actualité aux chaînes de télévision
francophones africaines mais aussi à des chaînes
latino-américaines (en espagnol) et du Proche-Orient (en
anglais).
En 1986, RFO lance
les chaines de télévision RFO Mayotte et RFO
Wallis-et-Futuna.
En avril 1988, les
chaînes de télévision sont renommées RFO 1 et RFO 2 s'il
y a une seconde chaine locale.
En 1994, RFO
Nouvelle-Calédonie bénéficie d'une liaison satellite par
compression numérique avec Paris. Les téléspectateurs
peuvent ainsi bénéficier de programmes métropolitains
seulement quelques heures après leur diffusion et ne
plus attendre l'acheminent de cassettes vidéo ce qui
nécessite plusieurs semaines.
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En 1996,
les médias privés de La Réunion conteste le monopole de
RFO sur l'île. RFO se conforme dès lors aux mêmes règles
que Radio France en termes d'accès au marché
publicitaire.
Le 25
mars 1998, sous l'impulsion du nouveau
président de RFO, Jean-Marie Cavada, qui souhaite offrir
une meilleure et plus grande visibilité aux programmes
d'Outre-Mer en Métropole, le groupe lance la chaîne RFO
Sat sur les bouquets télévisuels accessibles par le
câble et le satellite.
En 1998,
la siège social de RFO déménage à Malakoff, aux portes
de Paris. Les salariés parisiens sont désormais réunis
sur une même site. Au passage, les installations
techniques passent au numérique.
Le 15
septembre 1998, la Société de Radiodiffusion et
de télévision d'Outre-mer est rebaptisée Réseau France
Outre-mer, un nouveau nom qui lui permet de conserver
son acronyme. Dans le même temps, la chaîne RFO2 devient
Tempo avec des programmes culturels et éducatifs.
Le 1er
janvier 1999, les chaines RFO1 adoptent un
nouveau nom désigné comme "Télé Pays", pays étant le nom
du DOM-TOM de diffusion.
En
février 1999, les radios RFO adoptent le format
"Radio Pays".
Le 9
juillet 2004, la loi intègre le réseau RFO au
groupe France télévisions. RFO Participations reste une
société anonyme mais est désormais présidé par le PDG du
groupe public.
Le 25
février 2005, suite à son intégration au sein
du groupe France télévisions, RFO Sat devient France Ô.
En 2005,
RFO, ses chaines et radios adoptent des logos suivant la
même charte graphique que ceux de France télévisions.
Le 24
septembre 2007, France Ô est diffusée sur le
TNT en Ile-de-France.
Le 21
juin 2008, à l'occasion de la Fête de la
Musique, RFO lance Radio Ô, une webradio dédiée à
l'Outre-mer à l'image de la chaîne France Ô. Sa
programmation veut refléter la diversité et la richesse
des musiques de l'outre-mer français. Des émissions
variées, spécifiques à la webradio ou issues des radios
pays, viendront progressivement enrichir la grille.
Le 8 juin
2010, France Ô bénéficie d'une diffusion
nationale à la demande du Président de la République
Nicolas Sarkozy qui veut renforcer la visibilité de
l'Outre-Mer en Métropole.
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Le 30
novembre 2010, à l'occasion de l'arrivée de la
TNT en Outre-mer, RFO devient Outre-mer Première
(souvent écrit Outre-mer Première). Les radios et
télévisions locales sont alors rebaptisées selon le
format "[nom du DOM-TOM] Première". Il n'y a désormais
plus qu'une seule radio et une seule télévision locale
dans chaque DOM-TOM. Au passage, France télévisions en
profite pour s'approprier en Outre-mer le "1" qu'elle ne
peut pas utiliser en métropole.
En mars
2013, Radio Ô devient Outre-mer Première.
Début
2017, les émetteurs AM de Polynésie sont mis à
l'arrêt privant de nombreux polynésiens résidants dans
des vallées ou des îles éloignées du seul programme
radiophonique à leur portée hors satellite. Face à ce
problème, France télévisions a sollicité les autorités
compétentes qui ont décidé une augmentation de la zone
de couverture de la FM en Polynésie française. A terme,
la FM couvrira 90% des îles françaises.
Le 1er
janvier 2018, Outre-mer Première devient
Outre-mer La Première. Le rajout du "La" est le fruit
d'une médiation entre France Télévisions et le Groupe M6
car ce dernier estimait qu'il pouvait y avoir une
confusion dans l'esprit des téléspectateurs entre les
chaînes publiques ultra-marines et sa chaîne Paris
Première. Les radios et télévisions locales sont alors
rebaptisées selon le format "[nom du DOM-TOM] La
1ère". Idem pour la webradio.
En août
2020, France Ô cesse d'émettre. La décision de
son arrêt est prise par le Gouvernement face aux faibles
audiences de la chaine.
En janvier 2024, le groupe lance
La 1ère Musique, une offre digitale sans aucune
publicité pour plonger au coeur des richesses musicales
des outre-mer. La 1ère Muisque se compose de cinq radios
: La 1ère Musique avec un programme généraliste, La 1ère
Musique Caraïbes, La 1ère Musique Océan indien, La 1ère
Musique Pacifique et La 1ère Musique Monde. Mais l'offre
se compose aussi d'émissions en podcasts 100% musicaux.
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L'anecdote en plus :
beaucoup s'attendaient à retrouver la webradio Radio Ô /
Outre-mer Première sur le DAB+ à l'image de France Ô qui
avait finalement été diffusée sur la TNT en son temps.
Mais non… |
A suivre...
Sources : France télévisions, Wikipédia,
SchooP | Illustrations : Outre-mer La Première
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