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 ENTRETIEN AVEC... GUILLAUME AUBERT/ RFM | 09/02/2015

Animateur du drive de RFM depuis la rentrée 2010, Guillaume Aubert est en duo depuis 2,5 ans avec Sophie Coste. Animateur radio depuis une trentaine d'années, il a connu le début des "radios libres" et travaillé sur plusieurs nationales. Portrait d'une voix toujours aussi passionnée…

 

Guillaume Aubert est né à la fin des années 1960 en Haute-Savoie. A 15 ans, il débute sur Radio Perrine (aujourd'hui Perrine FM) comme beaucoup de sa génération. C'était en 1983, c'était le début des radios libres : " on allait voir comment ça se passait en sortant du collège et je n'en suis jamais ressorti !".

Il travaille sur plusieurs locales de la région : Radio Mont-Blanc, les débuts de NRJ à Genève ou Antenne 74 à Annecy. Sur les conseils d'amis d'Europe 2, il envoie des maquettes à Paris "sur des cassettes à l'époque" et j'ai été recruté par RFM Pont de Puteaux, la radio rock. Par la suite, il officie successivement sur RTL2, Chérie FM, Europe 2 avant de rejoindre RFM en 1992.

Peuleux : Tu as travaillé avec Jean-Yves Lafesse sur Europe 2, raconte-nous ?

Guillaume : A l'époque je faisais les matinées et le directeur d'antenne m'a demandé si je voulais participer à la matinale où il y avait une bande autour de Lafesse. J'ai dit oui parce que c'était une bonne expérience à vivre. Et là, bien avant Michaël Youn, on allait dans la rue avec un mégaphone faire des sketches avec les gens. On leur donnait des rendez-vous dans Paris et on leur faisait faire des défis dans la rue.

 

C'est une chance d'être là tout les jours !

 

Peuleux : 30 ans à diffuser de la musique, tu n'es pas lassé ?

Guillaume : Pas du tout parce que c'est toujours différent, parce que c'est une chance d'être là tout les jours ! Il y a pire comme boulot ! Je m'enrichis chaque jour !

Peuleux : En 30 ans de carrière, tu t'es déjà fait virer ou tu es toujours parti de ton plein gré ?

Guillaume : Oui, je me suis fait virer de Chérie FM. Sans aucune raison d'ailleurs puisque j'étais prévu sur la grille de rentrée. Le boss de l'époque (dont je tairais le nom) rentre de vacances et nous convoque tous en réunion de rentrée. Alors qu'avant de partir, il était d'accord pour que je reste, au retour des vacances, je ne suis plus dans la grille. Je ne sais toujours pas pourquoi ! Mais ce n'est pas plus mal parce que ça m'a permis d'avancer, de progresser. Sinon c'est un métier où nous n'avons pas de CDI, tout peut arriver.

 

Depuis la rentrée 2014, Guillaume Aubert est à l'antenne du lundi au vendredi de 17h00 à 20h00 avec Sophie Coste pour "Guillaume & Sophie" ainsi que le samedi de 17h00 à 18h00 pour "Le hit RFM".

Peuleux : L'émission "RFM Collector" s'est arrêtée, pourquoi ?

Guillaume : "RFM Collector" ne correspondait plus au format de RFM. C'était de la belle musique dans une parenthèse le week-end.

Peuleux : Tu as récupéré le "Hit RFM", c'est ton lot de consolation ?

Guillaume : Non Carl Defray reprenant les matinales du week-end, il ne pouvait plus assurer la présentation du "Hit". Le directeur de RFM a trouvé qu'il y avait une continuité à me le proposer puisqu'il débute à la même heure que notre émission en semaine.

Peuleux : "Le Hit RFM" est enregistré du coup ?

Guillaume : J'enregistre mes interventions dans les conditions du direct et c'est un autre animateur qui diffuse en direct les modules et les chansons le samedi.

 

Facebook, c'est la soupape, la cour de récréation

 

Guillaume Aubert est très présent sur Facebook et dispose aussi d'un compte Twitter. Il poste régulièrement des moments de sa vie personnelle et professionnelle... mais aussi beaucoup de réflexions métaphysiques ou humoristiques.

Peuleux : C'est important pour toi cette interactivité avec les auditeurs ?

Guillaume : Oui c'est important, ça permet de faire passer autre chose. Dans la mesure où l'on se bride à l'antenne puisque RFM est une radio familiale. Même si l'on est assez libre, ce que l'on dit ne reflète pas forcément ma personnalité. Facebook, c'est la soupape, la cour de récréation. Prend qui veut prendre ! Je poste souvent en me disant que ça va faire marrer les gens !

 



LE 8 A LA SUITE D'HISTOIRE(S) RADIOPHONIQUE(S)

 

Les voix ou les émissions de radio qui ont marqué ton enfance ?

J'écoutais beaucoup Bernard Lenoir sur France Inter. Sinon mon pote Francis Zégut sur RTL qui m'a bien marqué, c'était très fort, j'écoutais ça enfant dans ma chambre. Sinon l'envie de faire de la radio n'est pas véritablement venue à cause de voix dans la radio mais par l'envie de parler dans le micro. J'écoutais pas mal Europe 1 avec "l'Europe-Stop", Philippe Gildas… C'est la globalité et la musique qui m'a donné l'envie de la radio.

 

La plus belle rencontre radiophonique ?

J'ai fait plein de belles rencontres mais la rencontre qui m'a marqué, on s'est vachement marré pendant un an et demi, c'est avec mon pote Lafesse. On sort du cadre, des règles d'antenne, il se passe plein de choses à l'antenne. Et le personnage est vachement sympa, attendrissant, il devient ton pote en 2 secondes.

 

La pire rencontre radiophonique ?

On ne va pas balancer des noms, il y en a eu plein. Comme dans tous les boulots, il faut faire avec des supérieurs hiérarchiques qui t'imposent de travailler d'une certaine façon sinon tu es viré le lendemain. Ce sont des gens qui ne sont pas assez à l'écoute.

 

Le plus beau souvenir en radio ?

J'en ai plein aussi mais ce sont des émissions où tu sors du studio et tu t'exprimes devant un public, sur des plateaux ou des délocalisations comme à Val Thorens. Je me souviens l'éclipse solaire où nous avons fait une émission sur le toit de la radio, on avait nos lunettes spéciales. Europe 2, à l'époque, c'était une pépinière. Sinon de bonnes rencontres avec les artistes, des collègues de radio que je revois 20 ans après.

 

Le pire souvenir en radio?

A l'antenne, j'ai un souvenir pas très drôle sur Radio Mont-Blanc. La radio a été rachetée par Antenne 74 pour constituer un petit réseau régional et j'étais le dernier animateur à parler sur cette antenne. Pendant que je faisais mon émission, ils démontaient le studio. Et je me suis retrouvé à la fin de l'émission avec un manche à balai qui tenait le micro avec un scotch et c'est là que j'ai dit "au revoir, la radio n'existe plus !". Et ils ont coupé l'émetteur juste après moi.

 

Quand tu n'es pas à la radio, écoutes-tu la radio ?

J'essaye d'écouter un petit peu dans la voiture mais j'ai des enfants, plein de choses à faire, comme tout le monde. Chez moi, j'aime bien le jazz donc j'écoute du jazz ou FIP. J'écoute aussi Nova pour changer un peu. J'aime bien France Inter pour tout ce qui est débat. J'essaye de ne pas trop écouter la radio pour prendre du recul.

 

Quand tu sors de la radio, que fais-vous ?

Moi, je suis un mec qui sort beaucoup, je vais aux avant-premières et aux concerts. J'aime bien les jeunes artistes, j'ai d'ailleurs de plus en plus envie de les voir se produire dans des petites salles pour voir comment ils démarrent, ce qu'ils valent.

 

Et dans 5 ans ?

J'espère faire toujours de la radio mais dans quel domaine, quelle branche ? Moi ce qui me plairait c'est de transmettre mon expérience à des jeunes animateurs ou coacher des directeurs d'antenne pour leur donner envie de bien faire ce métier.

 

Remerciements : Un immense merci à Guillaume Aubert pour son accueil, sa disponibilité, sa gentillesse et ces 2h30 passées en studio . Merci aussi à Laurence Aïach, responsable des relations presse de RFM. | Crédits photos : Peuleux, RFM

 

 

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dernière mise à jour de cette fiche le 20/02/2015


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