Peuleux | Le monde de Spirou et Fantasio

 ENTRETIEN AVEC...  MARIE / OÜI FM | 12/04/2017

Passionnée de musique rock, Marie s'est lancée dans la radio malgré une certaine timidité. Aujourd'hui, elle anime une tranche musicale de 3 heures chaque soir sur Oüi FM, une tranche rock à son image. Rencontre avec une pile électrique génératrice de feux d'artifices…

Chaque année, lorsque je rédige la page du mercato radiophonique, je m'intéresse à de nombreuses voix de la radio, de grands animateurs ou journalistes comme aux voix moins célèbres. Parmi ces voix méconnues, des noms, des personnalités, des parcours radiophoniques m'interpellent. Parfois, la curiosité me pousse à tourner le bouton de la radio pour les écouter. C'est ainsi que j'ai découvert Marie sur Oüi FM. Sa personnalité pétillante et son statut d'animatrice sur une radio rock m'ont donné envie de la rencontrer. Le jeudi 12 avril après-midi, mon souhait a été exaucé !

 

De la passion des concerts à la radio…

 

A la base, Marie est une passionnée de concerts, "véritablement j'adore ça, ma vie c'est les concerts". Alors qu'elle était (censée être) en faculté d'anglais où elle s'ennuyait, trouvant le contexte trop stricte par rapport à son côté pile électrique, elle commence à vouloir interviewer des petits groupes musicaux. Un jour, l'amie qui la filme interviewant un groupe trouve qu'elle a une voix pour faire de la radio et lui conseille de s'inscrire au Studio école de France [NDLR : aussi appelée Studec]. Marie se renseigne, réussit le concours d'entrée et intègre l'école de radio pour une formation de 2 ans. Durant la seconde année du cursus, elle effectue son stage à Oüi FM comme standardiste et assistante antenne du morning. Elle travaille aussi un peu pour "Bring the noise" et pendant les vacances, elle fait des remplacements sur le morning de la radio rock et sur La Radio de la Mer, programme local de Oüi FM.

 

Peuleux : La radio pour toi, c'était un rêve ou cela a été une opportunité ?

Marie : C'est un mélange des deux. J'ai toujours rêvé de travailler dans la musique. Je chante beaucoup, je compose beaucoup, j'écris beaucoup, j'ai clairement eu toujours besoin de m'exprimer. J'écoute la radio depuis que je suis toute petite parce que mon papa au Congo était journaliste et passionné de radio. J'ai baigné dans la radio, du coup ça n'a étonné personne quand je me suis dirigée vers la radio.

 

Après avoir obtenu son diplôme au Studio école de France, Marie ne trouve pas un micro de suite. Pendant 2 ans, elle est vendeuse chez Virgin Mégastore jusqu'à ce que son ancien directeur lui conseille de postuler auprès de Champagne FM qui cherche une coanimatrice pour sa matinale. Marie a "tellement envie de bouffer du micro" qu'elle est prête à partir pour Reims. Ruben, l'animateur de la matinale reçoit la maquette et l'embauche.

Marie : Ruben m'a donné ma chance. Ruben; je t'aime à la folie ! Merci, je t'en suis éternellement reconnaissante ! Il m'a toujours dit de me faire confiance.

 

 

"Elle est peut-être noire mais she's pink inside !".

Après une saison champenoise, Marie rentre à Paris et retrouve Oüi FM un mois plus tard. Elle officie alors pendant trois saisons aux côtés de Josquin en matinée comme réalisatrice et coanimatrice.

Peuleux : Après trois saisons aux côtés de Josquin, tu lances "Pink Inside". Qui a eu l’idée de cette émission ?

Marie : C'est mon bébé (avec un ton de fierté maternelle) ! C'est une histoire assez rigolote : avec Pierre qui faisait "Bring the noise", nous avions une blague entre nous qui était de dire "je suis peut être noire mais à l'intérieur je suis rose !" Un jour alors qu'il recevait le groupe Royal Republic, il leur a fait cette blague en leur disant que j'étais "Pink Inside". Quelques mois après, le groupe revient à Paris en concert au "Bring the noise festival". Nous sommes le 22 décembre 2012, c'est mon anniversaire. Et alors qu'ils sont sur scène, le groupe s'arrête et le chanteur commence à raconter au public qu'ils sont venus à Paris quelques mois plus tôt pour une interview où il avait essayé d'être sérieux jusqu'à ce que l'animateur leur montre une petite blacky et leur dise "elle est peut-être noire mais she's pink inside !". Ils m'appellent alors et les projecteurs se sont braqués sur moi. Le terme est resté, j'en ai écrit une chanson et lorsque je suis rentrée à Paris pour faire "le 9-13", j'avais envie que cette expression deviennent une émission. J'en parlais, j'en parlais et j'en ai parlé à Fanny notre directrice des programmes. Je lui ai demandé de rebaptiser mon hebdo du samedi en "Pink Inside" en y mettant des bons plans, des trucs pour s'amuser et des interviewes d'artistes. "Pink Inside" est une grande pyjama party où tout le monde est invité avec un pass valable toute l'année. Fanny m'a laissé ma chance [NDLR : En février 2015, la tranche musicale que Marie anime chaque samedi soir depuis la rentrée 2014 devient "Pink Inside"] et au bout de 2 ans, c'est devenu une quotidienne à la dernière rentrée.

Peuleux : Mais tu n'es pas en pyjama !

Marie : Je ne suis pas en pyjama mais on peut l'imaginer (rires) ! C'est une émission de liberté et de partage. Je suis assez naturelle et je dis ce que je pense d'un article ou d'un titre, je donne mon humeur du jour… C'est une émission pour faire sourire à coups de rock'n'roll.

 

Je discute beau beaucoup avec la programmation musicale de Oüi FM

 

Concernant la musique qu'elle diffuse, Marie discute beaucoup avec la programmation musicale de Oüi FM. Ils se voient tous les jours, ils la connaissent bien et ils se font mutuellement confiance.

Marie : Le groupe de ma vie c'est Oasis et la programmation fait exprès de me mettre un Oasis par jour pour que je puisse voler dans le studio (rires) ! Je suis une passionnée de rock alternatif, j'adore la musique pop punk, j'ai grandi avec Good Charlotte, Sum 41… Ils essayent d'en mettre un peu pendant ma tranche. Du coup, je ne peux être qu'honnête quand je "vends" cette musique car c'est celle qui me représente. Et puis, je ne sais pas mentir.

Au final, la programmation musicale vient appuyer sa personnalité. Concernant les bons plans qu'elle propose, c'est Marie qui les trouve. Elle parle à l'antenne tout simplement que ce qu'elle aime et les partage aussi sur le site web de la radio. "Quand un truc me fait tilt, j'en parle : resto, livre, concert…".

 

Pendant son émission, Marie interagit beaucoup avec les auditeurs de Oüi FM. Elle est très présente sur Twitter. Elle sollicite régulièrement leur avis sur un titre. Cela lui permet aussi de connaitre ses auditeurs car, pour elle, l'émission est aussi un lieu d'échange. "J'aime savoir comment vont les auditeurs, quel a été leur feu d'artifices de la journée même si ce n'est qu'un sourire échangé dans le bus".

 

Peuleux : Ça ne te dérange pas d’être filmée pendant que tu passes des disques ?

Marie : C'est rigolo parce que j'oublie que je sus filmée parfois (rires). Je suis une pile électrique, il m'arrive de sauter dans le studio ! Je me dis que les gens qui me regardent se rendent compte que j'aime vraiment ce que je fais. Alors si le message passe, ça me va bien ! De toute façon, ce que vous pouvez voir c'est ce que je suis... Donc ça ne me dérange pas.

Et Marie ne tient pas en place, elle court, elle saute partout. Quant à faire plus attention à sa tenue vestimentaire ou à sa coiffure du fait des caméras, Marie répond qu'elle vient comme elle est : "Je suis coquette comme une fille (sourire) mais je reste moi-même…"

 

Je suis une pile électrique !

 

Peuleux : Vendredi dernier, je te regardais sur le flux vidéo. Pendant les chansons, tu mangeais un menu Burger King tout en étant sur ton ordinateur… Au fait, on a le droit de manger dans le studio ? Ça doit mettre des taches de gras partout les hamburgers ?!

Marie : Non, nous n'avons pas le droit mais attention : j'ai toujours de quoi nettoyer mes mains. Vendredi, je mangeais en studio parce que je n'avais pas eu le temps de le faire entre l'interview de Last Train et mon émission.

Peuleux : Sur le flux vidéo, on te voit réaliser l'émission, on te voit parler avec des collègues, on te voit manger, on te voit sur ton ordinateur… c'est la polyvalence féminine ?

Marie : La pile électrique sait faire plusieurs choses en même temps ! A la radio, nous sommes une bande de potes et j'aime bien quand ils sont là à me tenir compagnie. Certains passent me voir avant de rentrer chez eux. On rigole ensemble, on débriefe notre journée de travail, nos interviewes…

 

Peuleux : Comment te sens-tu au moment où tu t'assois derrière le micro ?

Marie : Je me sens heureuse. J'adore ça. Lorsque j'appuie sur "play", je suis contente ! Je n'oublierai jamais la première fois où je me suis entendue au Stuec (elle grimace). Au fur et à mesure, j'ai appris à m'assumer. Aujourd'hui, je m'assume totalement. Lorsque j'allume le micro, je me dis que je vais parler avec des potes, passer du bon son, qu'on va s'éclater, qu'on va pogoter chacun de notre côté… Lorsque je passe une journée de merde, je me dis que le soir il y a "Pink Inside" donc que ça va aller mieux. J'espère que c'est pareil pour les auditeurs…

 

Peuleux : Toute l'énergie que tu dégages à l'antenne, où vas-tu la chercher ? La drogue ou les Burger King ?

Marie : Ah non surtout pas (rires) ! En plus, je suis censé manger sainement. Elle est en moi cette énergie ! Je suis comme ça… Le pire c'est que lorsque je rentre chez moi avec mon colloc – qui est le réalisateur de "Sex, Bob & Rock'n'roll" – c'est limite si nous ne faisons pas un deuxième show à la maison tellement j'ai plein d'énergie à délivrer ! Petite, j'étais réservée. Au Studec, j'étais réservée, j'avais toujours une capuche et j'étais au fond de la classe sans oser parler. J'étais timide, je me suis libérée en bouffant du micro.

 

La consécration c'est de pouvoir discuter avec les artistes de leur musique

 

Peuleux : Tu passes des disques et tu interviewes des artistes, puis-je dire que tu as trouvé un bon équilibre professionnel ?

Marie : Oui ! J'aime passer des disques, j'aime interviewer des artistes, c'est le meilleur des deux mondes en fait ! La consécration est de pouvoir discuter avec les artistes de leur musique et de l'impact qu'ils ont eu sur les gens, sur moi. Le jour où j'interviewerai Good Charlotte, je leur dirai "j'ai commencé à écouter du punk rock, de la pop punk avec vous et aujourd'hui, je peux vous interviewer. Votre musique, elle a servi à ça !". Ça serait pareil avec Oasis même s'il y a maintenant beaucoup moins de chance pour que cela puisse se produire. Je suis comblée !

Lorsque vous parlez avec Marie, vous comprenez vite qu'elle est heureuse de son métier et pas blasée un instant. Elle sait qu'elle a la chance de pouvoir parler de ce qu'elle aime, qu'elle a même tout simplement la chance de pouvoir exercer le métier qu'elle a choisi.

Marie : Lorsque je vais à la radio, je sais que je vais m'amuser. Alors attention, derrière, c'est beaucoup de travail pour préparer cette émission même si j'ai l'air fofolle. Je travaille avec toutes les équipes de la radio mais comme c'est ce que j'aime, je ne le prends pas comme un travail.

 

A plusieurs reprises, Oüi FM lui a confié des émissions spéciales. La dernière était une émission pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. En studio, que des "copines de la radio". Marie souligne la solidarité et le travail d'équipe au sein de cette bande d'un jour. Au programme, elles proposaient des reportages, sélectionnaient des bandes annonces de films "girl power" tandis que Marjorie Hache interviewait Blondie…

Marie : Cela a représenté beaucoup de travail, je suis tellement fière du résultat ! C'était une bande de filles, non de femmes, qui ne s'est pas laissée démonter et qui a tenu une émission de 3 heures. Elles ont montré qu'elles savaient de quoi elles parlaient, qu'elles en ont vraiment, qu'elles sont passionnées, qu'elles sont des warriors !

Peuleux : Cela ne vous a pas donné envie d'en faire une autre hors journée des femmes ?

Marie : Bien sûr ! Parce que nous nous aimons. Et puis Marjorie, c'est ma meilleure amie, ma sœur. Johanna est talentueuse au possible et je l'adore. Angèle est une pure féministe qui sait ce qu'elle veut. Iris a une culture mais une culture de dingue. Aurélie est là, posée, et défend la musique qu'elle aime avec une passion de fou. Elodie est un bout de jeune femme qui apporte beaucoup de sourire, une fofolle qui fait du bien. Les chefs étaient contents. Cette émission, c'est nous qui l'avions proposée. Si nous pouvions la refaire, ça serait cool !

 

Pas besoin d'avoir un zizi pour être écoutées et prises au sérieux.

 

Peuleux : Nous avons parlé des femmes, il ne m'a pas échappé que tu étais une fille (elle rit)… Or les filles sur les radios musicales, il n'y en a pas beaucoup… Pourquoi ?

Marie : C'est une très bonne question… Et pourtant des femmes talentueuses et intelligentes qui sont affirmées il y en a… A Oüi Fm, ils ont eu les couilles de le faire. D'ailleurs, ça ne devrait pas être une question de couilles mais être naturel de faire une grille des programmes avec des meufs… Une meuf peut parler musique aussi bien qu'un mec. Je trouve très dommage que la nana soit souvent juste là pour subir les vannes… J'espère que ça va changer mais je suis heureuse qu'à Oüi FM, il y ait autant de filles à l'antenne. Je suis désolée mais en concert, je vois autant de filles que de garçons qui pogotent et dansent ! Pas besoin d'avoir un zizi pour être écoutées et prises au sérieux.

Peuleux : Les filles en radio musicales sont rares mais les filles qui parlent rock, c’est encore plus rare dans le paysage radiophonique français. Tu es une perle rare ?

Marie : Nous sommes des perles rares et Oüi FM nous laisse nous exprimer. Pourtant, il y en a plein de filles qui aiment parler du rock. Des artistes féminines ou des bloggeuses en parlent très bien.

Peuleux : Il ne m'a pas non plus échappé que tu n'étais pas suédoise (elle rit)… Et lorsque je travaille sur la page du mercato radio de mon site, je suis surpris chaque année – voire choqué – de constaté que le paysage audiovisuel français manque de couleurs…

Marie : (Rires) Oui nous sommes tous ici ! Je suis noire, je suis une fille et je parle de rock ! Oui, c'est surprenant… Quand j'étais ado, mon jeu préféré dans les concerts était de repérer une autre noire dans le public ! Je suis heureuse de voir que nous sommes de plus en plus nombreux dans les concerts, dans le public ou sur scène.

Peuleux : Pourtant à la radio, la question de la couleur de peau ne devrait pas se poser puisqu'à la base c'est un média sans image… Mais ça manque quand même de couleurs !

Marie : Je ne pense pas que Oüi FM m'ait embauché pour dire "on prend une noire". Je pense – non je suis certaine - qu'ils m'ont prise parce que j'étais passionnée et motivée. Ils ont plus cru en moi qu'en ma couleur !  

 

 


LE 9 A LA SUITE D'HISTOIRE(S) RADIOPHONIQUE(S)

 

Si je devais interviewer une autre personnalité radiophonique, vers qui m'orienterais-tu ?

Marjorie Hache. Parce que c'est ma copine. Parce qu'elle m'apprend beaucoup. Parce qu'elle s'y connait, elle connaît son sujet… C'est magique, je suis fascinée quand je l'écoute. C'est une geek de musique ! Elle aime ça et ça s'entend. Ça rejoint totalement ce que je disais en parlant des filles qui parlent rock aussi bien que les mecs. Il faut véritablement écouter Marjorie Hache sur Oüi FM de 22h00 à 23h00 tous les soirs ! 

 

Les voix ou les émissions de radio qui ont marqué ton enfance ?

Bob qui est maintenant animateur sur Oüi FM. J'écoutais sa matinale sur Fun Radio. Difool aussi beaucoup.

 

La plus belle rencontre radiophonique ?

Marjorie ! 

 

La pire rencontre radiophonique ?

Je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer quelqu'un qui m'ait saoulé…

 

Le plus beau souvenir en radio ?

Il y a environ 2 ans, il y a eu le "Oüi FM Festival" Place de la République à Paris. Noel Gallagher, le chanteur d'Oasis, y était invité. Marjorie Hache et Dom Kiris l'ont interviewé. J'ai pu le rencontrer en coulisses. Là le temps s'est arrêté. Je n'étais pas à l'antenne mais c'est un souvenir marquant. Sinon, mon plus beau souvenir à l'antenne, c'est la première fois où j'ai dit bonjour sur Champagne FM avec Ruben. Il a était le premier à me donner ma chance, le premier à croire en moi.

Le pire souvenir en radio ?

Je crois que je n'en ai pas !

  

Quand vous n'êtes pas à la radio, écoutez-vous la radio ?

Wouai, j'écoute beaucoup de radios anglaises (Radio 1, 6 Music...), Oüi FM…Et de disques.

 

Quand tu sors de la radio, que fais-tu ?

J'écoute de la musique, je n'en ai jamais assez ! Je rentre à la maison retrouver mon chat et mon colloc' et je leur raconte ma journée.

 

Et dans 5 ans ?

J'espère que je continuerai de m'éclater au micro. J'espère que je pourrai continuer à vivre de ma passion. Que je serai toujours aussi dynamique. Que j'arriverai à toujours apporter un peu de sourire et des découvertes musicales. Je pense que je ne serai pas blasée. J'aurai évolué mais j'aimerai toujours rencontrer des artistes… Le sourire et le positif sont mes maitres mots et mes objectifs.

 

Remerciements : Merci à Marie pour son accueil, son énergie communicative et son sourire. Merci à Lisa Ageev-Lemaître et Audrey Petit, responsable de la direction de la communication et de la promotion de Oüi FM, pour l'organisation de ce rendez-vous. Merci à Lisa pour les photos ;o) | Photos : Oüi FM, Peuleux  

 

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dernière mise à jour de cette fiche le 27/05/2017


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