Peuleux | Le monde de Spirou et Fantasio

 ENTRETIEN AVEC...  OMBLINE/ EUROPE 1 | 07/04/2016

Après avoir officié sur la matinale de MFM Radio, Ombline a rejoint Europe 1 à l'été 2014. Désormais meneuse de jeu, elle couvre de sa voix la tranche 16h00-22h30 en semaine. Rentrée par hasard dans le monde de la radio avec des débuts plutôt journalistiques, elle n'imagine plus travailler loin d'un micro. Rencontre avec une animatrice heureuse et prudente…

 

En ce jeudi après-midi, les auditeurs arrivent rue François Ier pour assister à l'enregistrement de "Sortez du cadre" avec Nikos Aliagas tandis que Robert Charlerois vient enregistrer une interview avec Julia Martin pour le prochain numéro de "La playlist Europe 1". Muni de mon badge visiteur, la chargée des relations presse d'Europe 1 m'accueille et me propose d'interviewer Ombline dans le studio Espace... le studio des grandes spéciales de la station mais aussi de RFM et Virgin radio... Le studio où sont enregistrés "Les Pieds dans le plat". Nous nous installons à la place des chroniqueurs de Cyril Hanouna...

 

Alors qu'elle était étudiante; Ombline rend un travail au style radiophonique qui pousse l'un de ses enseignants à lui demander si, avec sa voix, elle avait pensé à la radio. L'idée a fait son chemin et, finalement, elle fait un premier stage de journalisme radio à Vitamine (Toulon). Ça lui plait et elle fait un deuxième stage, plus long, à TSF Jazz (Paris) où elle a "tout appris avec les journalistes de cette station". "On apprend sur le tas, on a des contacts et on a un petit boulot dans une petite radio du sud… Et on avance ! Ce n'était pas une vocation à la base mais ça l'est devenu". Ce qui lui fait dire en souriant : "La radio ? J'ai vu une porte ouverte et je suis rentrée ! C'est un total hasard".

 

Une matinale, c'est motivant parce nous réveillons les gens

 

A la rentrée 2012, Ombline arrive sur MFM Radio pour co-présenter la matinale avec Yves Hecker. Ombline : Je suis arrivée là par mes contacts : je connaissais Nicolas Petit [NDLR : aujourd'hui devenu directeur d'antenne de MFM Radio] qui connaissait Yves Hecker personnellement. Yves lui avait confié qu'il cherchait une coanimatrice. Je venais d'arriver à Lyon. Nicolas nous a mis en contact. J'ai fait un essai et cela a fonctionné !

Le rythme matinal n'est pas évident mais Ombline est motivée par l'idée de réveiller les gens, la liberté totale laissée par la direction et le fait de travailler avec des gens qu'elle apprécie énormément.

Peuleux : Ce n'était pas particulier de présenter une émission sur une radio nationale depuis Lyon ?

Ombline : Nous n'avions pas le droit de dire que nous étions à Lyon et devions faire semblant d'être à Paris. En revanche, nous avions une vie qui n'était pas parisienne et Lyon est une ville très agréable. Nous avions un cadre de vie agréable avec une audience nationale (même si MFM Radio a du mal à obtenir de nouvelles fréquences).

A la fin de la saison 2013-2013, Yves Hecker quitte MFM Radio pour réaliser un projet personnel dans la restauration qui lui tenait à cœur. Lorsque son complice lui annonce son prochain départ, Ombline appelle Nicolas Petit qui voulait quitter Marseille. A la rentrée 2013, les deux amis sont à l'antenne ensemble. Un joli renvoi d'ascenseur radiophonique !

A la fin de la saison 2013-2014, Ombline prend la décision de partir pour Europe 1 et cela avant de savoir que MFM Radio repartait à Paris. "J'avais envie de faire autre chose, j'avais d'autres envies, d'autres projets…".

  

En radio, il faut trois choses : la chance, connaître des gens et un peu de talent ou du moins du savoir-faire.

 

Peuleux : Comme devient-on meneuse de jeu sur l'une des premières radios de France ?

Ombline : Par contact encore une fois ! Pour moi en radio, il faut trois choses : la chance, connaître des gens et un peu de talent ou du moins du savoir-faire. Le contact pour Europe 1, c'était Céline Da Costa que je connais depuis Sport FM où j'ai fait mes armes en animation. Quand j'ai évoqué l'idée de quitter MFM Radio, elle m'a suggéré de passer le casting pour être meneuse de jeu. Selon elle, ma voix grave et journalistique était en adéquation ce qu'Europe 1 cherchait.

 

En tant qu'auditrice d'Europe 1, Ombline connaissait les meneuses de jeu qu'elle voyait comme une sorte de fil rouge à l'antenne. Parfois coanimatrices, parfois présences en cas de problèmes techniques. "Mais j'ai véritablement découvert le métier en arrivant à Europe 1".

Peuleux : Quelle vision de la meneuse de jeu avez-vous maintenant que vous en êtes une ?

Ombline : Elles sont très importantes et je suis heureux qu'Europe 1 les garde. J'aime cette station et j'aime l'idée que ce poste existe depuis des décennies.

Peuleux : Nicolas Canteloup se moque souvent de Julie en disant qu'elle fait l'horloge parlante !

Ombline : Oui, on nous appelle Top horaires, pendule et toutes sortes d'autres noms encore. Nous faisons les pubs ce qui est peut paraître moins sexy mais ça existe aussi depuis longtemps, cela fait partie du job à part entière.

 

La meneuse est un bon complément à l'animation de l'antenne

 

Pour Ombline, le rôle de la meneuse diffère en fonction de l'émission : pour un journal, elle va relancer le journaliste pour lui permettre de rentrer dans le sujet plus rapidement ou présenter les personnes invitées. Pendant des émissions enregistrées comme "Les pieds dans le plat", elle est inaudible sauf en cas de panne ou d'évènements particuliers (compétitions sportives par exemple). En revanche, sur "Europe 1 Social club", la meneuse de jeu peut annoncer les invités ou les chansons ce qui, venant de radios musicales, permet à Ombline d'apporter sa patte. "Notre rôle est aussi de lancer les jeux parce que ça n'aurait pas de sens dans la bouche d'un journaliste".

Peuleux : Votre temps de parole est quand même restreint, vous n'êtes pas frustrée ?

Ombline : Non, il n'y a pas de frustration. Ça va dépendre de l'équipe avec laquelle nous travaillons mais à titre personnel, j'ai peut-être de la chance… Nicolas Poincaré donne de la place à la meneuse au travers de teasings ou de relances tout comme Emmanuel Faux. Franck Ferrand rebondit sur nos relances. Des fois, le dialogue s'installe à l'antenne. Le métier est tel qu'il est, je l'ai accepté en signant mais la meneuse est un bon complément à l'animation de l'antenne.

Peuleux : Vous vous imaginez poursuivre ce métier presque unique en radio pendant combien de temps ? Rêvez-vous d'avoir une émission à vous (si possible sur Europe 1) ?

Ombline : L'avenir me le dira. A la radio, il faut s'adapter, nous ne savons jamais ce qui se passe après la mi-juillet [NDLR : fin du CDD des meneuses de jeu]. On a toujours envie d'avoir son émission. J'aime les radios musicales et les radios à thème… Après franchement, je ne sais pas. Cela dépendra des opportunités et des responsables de radio qui ont envie de m'entendre sur leur format. J'avance saison après saison. Pour l'instant, je suis heureuse de travailler à Europe 1, les gens sont bienveillants. J'ai envie de continuer.

 

Actuellement, Ombline accompagne "Les Pieds dans le plat" de Cyril Hanouna, "Europe 1 Soir" avec "Le Club de la presse" de Nicolas Poincaré, "Europe 1 Social Club" de Frédéric Taddéi et "Europe 1 Nuit" avec Emmanuel Faux. Du divertissement, de l'information et de culture… "C'est génial cette diversité ! C'est ce qui est fort dans ce poste de meneuse de jeu". Ce qu'Ombline apprécie particulièrement c'est d'être au cœur de l'information "Ce qui est bien, c'est de tout voir, d'assister à un journal à notre niveau avec nos annonces, nos relances, nos lancements…" Tandis que "sur "Europe 1 Social Club", j'essaye d'être à la hauteur de l'émission dans mes interventions notamment pour les musiques diffusées".

Peuleux : Lors de vos différents remplacements, sur quelle émission avez-vous pris le plus de plaisir ?

Ombline : Franck Ferrand sans aucune hésitation ! L'émission est d'intérêt public, j'y apprends beaucoup de choses. L'homme est talentueux, les sujets sont passionnants. Mais je pourrais aussi parler de "Il n'y en a pas deux comme Elle". Dans la version de la saison dernière, Marion Ruggiéri était entourée de trois chroniqueurs du magazine Elle et la meneuse de jeu était inclut dans l'équipe. Cette année, avec la nouvelle version, la meneuse est presque une coanimatrice.



LE 8 A LA SUITE D'HISTOIRE(S) RADIOPHONIQUE(S)

 

Les voix ou les émissions de radio qui ont marqué votre enfance ?

Lorenzo le matin sur Fun Radio, Doc & Difool dans "Lovin'Fun" (Fun Radio). Quand j'étais ado dans les années 1990, Fun Radio s'était génial !

 

La plus belle rencontre radiophonique ?

C'est dure comme question… Je dirais l'équipe de TSF Jazz qui m'a tout appris à mes débuts. Ils nous lançaient dans la nature en nous disant tu nous rapportes ça. Il y avait exigence dans le travail qui fait que nous mettions les mains dans le cambouis.

 

La pire rencontre radiophonique ?

Il n'y en a pas vraiment. J'ai eu une mauvaise expérience avec un patron, ça s'est arrangé depuis, mais cela a été dur à vivre mais je n'en dirais pas plus…

 

Le plus beau souvenir en radio ?

Récemment il y a eu une émission hommage d'Europe 1 à David Bowie. Une émission produite dans une urgence totale. J'ai trouvé cette émission fabuleuse, les équipes ont fait quelque chose de formidable et je me suis dit "un jour, je veux faire ça !".

Sinon, c'est ma dernière émission sur MFM Radio : nous avons pleuré comme des madeleines. Nicolas Petit restait, je partais mais sans que l'auditeur le sache. Nous avons dansé et pleuré sur "Les Sunlights des tropiques" qui passaient comme "Disque du grenier". C'était très émouvant de partir sur un choix personnel et de quitter une équipe que j'aimais. Nicolas, j'ai tellement aimé travailler avec lui !

 

Le pire souvenir en radio ?

C'est quand je suis rentrée à TSF avec l'interview du Prix Nobel de la Paix où j'avais surtout pris le son de la voix de la traductrice ce qui n'avait aucun intérêt en radio. Je me suis fait passer un gros savon.

 

Quand vous n'êtes pas à la radio, écoutez- vous la radio ?

Bien sûr ! Je me réveille avec la matinale d'Europe 1 animée par Thomas Sotto puis le début du "Grand direct" de Jean-Marc Morandini. Sinon quand je travaille chez moi, j'ai TSF Jazz ou Jazz Radio en fond.

 

Quand vous sortez de la radio, que faites-vous ?

Il est 22h30, je vais me coucher ! Et le vendredi je prends le train pour Lyon puisque je suis toujours officiellement lyonnaise.

 

Et dans 5 ans ?

En radio j'espère. Après où, je ne sais pas….

 

Remerciements : Merci à Ombline - plus belle en vraie qu'en flux vidéo ;o) - pour sa gentiellesse et sa disponibilité. Merci à Anissa Ghazi (service des relations presse) pour son travail en amont de cette interview et pour m'avoir prêté le studio Espace | Crédits photos : MFM Radio, Peuleux 

 

 

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dernière mise à jour de cette fiche le 24/04/2016


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