Contexte et réforme :
Après avoir réorganisé
la bande FM avec divers plans "fréquences", le CSA souhaite s'occuper de la bande AM. En effet, depuis
la disparition de Radio Bleue, cette bande est quasiment déserte, même
si France Info a bien récupéré certaines fréquences mais dans des zones
limitées et le plus souvent à titre expérimentale.
Il profite donc
de l'évolution des technologies en matière de diffusion pour relancer la
bande AM avec une qualité numérique censée se rapprocher celle de la
bande FM. Un certain nombre de
fréquences sont donc attribuées à de nouveaux programmes par grandes
régions et une fréquence est réservée à Radio France qui y officialise
France Info.
Bilan
et perspective :
Toutefois deux ans
après le lancement de la nouvelle bande AM française, le constat est
sombre :
- rares sont les auditeurs qui ont le réflexe de zapper dessus (les gens
ne pensent pas à changer de bande radio lors de leur zapping)
- beaucoup se disent déçus de la qualité de réception malgré la mise en
place de technologies numériques.
Ce constat devrait
toutefois pousser les pouvoirs publics à accélérer le lancement de la
radio numérique terrestre (RNT) et à terme de libérer les ondes AM pour
les mettre à disposition d'autres prestations (téléphonie, Internet…?).
Et cela d'autant plus qu'au cours du premier semestre 2007, le CSA
prononce la caducité de plusieurs fréquences de radios n'ayant pas
réussi à se développer quand elles ne jettent pas l'éponge tout
simplement.
Au cours de l'année 2007, les radios privées
disparaissent progressivement du paysage.
Début 2008, seule Radio Nouveaux Talents survit
aux côtés de programmes des chaînes de Radio France.
En septembre 2008, Radio Nouveaux Talents cesse
finalement ces émissions. Sur Paris, seules trois radios du service
public continuent d'être présente sur la bande AM. Les conditions de
diffusion difficiles avec notamment une puissance d'émission trop faible
n'ont pas permis de mettre en place de bonnes conditions de réception
des programmes. De plus, les nombreux retards pris par le CSA dans la
migration vers une diffusion en numérique (mode DRM) ont eu raison de la
bande AM.
Après quatre années d'exercice et malgré l'enthousiasme
de Dominique Baudis, alors président du CSA, la relance de la bande AM
française est un échec.
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