Depuis octobre 2023, Grégory Leite est le coordinateur d'antenne et de la programmation musicale de M Radio après avoir été (entres autres) le réalisateur de la matinale ou le producteur de l'émission de Sophie Davant. Entretien express avec un jeune manager motivé et heureux de Radio.

Après avoir travaillé une saison comme réalisateur de la matinale de Bruno Roblès et Justine Fraïoli sur RFM, Grégory Leite rejoint MFM Radio (future M Radio) en 2014 pour réaliser "M comme Montiel" présenté par Bernard Montiel ( en semaine de 9h00 à 12h00). La saison suivante, il réalise en plus la matinale d'Alexandre Devoise et Tiffany Bonvoisin.

A partir de la rentrée 2020, il endosse le rôle de producteur de l'émission hebdomadaire d'entretien de Sophie Davant et de l'émission quotidienne de Jérôme Anthony (10h00-13h00) ainsi que le rôle de programmateur musical.

Progressivement, il assiste le coordinateur d'antenne en place depuis 2014. Lorsqu'en mai 2023 ce dernier quitte la station, Grégory assure naturellement l'intérim avant d'être nommé officiellement sur le poste en octobre 2023. Une promotion interne bien méritée pour ce grand jeune homme souriant.

A l'occasion de mon passage par les studios de M Radio pour rencontrer les animateurs du 16-20, j'ai pu m'entretenir rapidement avec Grégory Leite pour prendre de ses nouvelles et faire un bilan de santé de la radio quelques jours après la publication des audiences de Médiamétrie pour la période janvier-mars 2024.

J'aime l'esprit familial de M Radio...

Peuleux : Comment vas-tu maintenant que tu es dans le fauteuil du "chef" ?

Grégory Leite : Je vais bien, merci. Je travaille dans la continuité de ce que nous avions initié depuis quelques saisons, à savoir cet esprit familial que nous avons créé sur M Radio et cet esprit de proximité, "un peu "radio locale", malgré notre statut de radio nationale. Après, mon premier travail en solo à la rentrée dernière a été de recruter Isabelle Giami pour coanimer la matinale avec Vincent Cerutti. Et je suis heureux car le duo s'est bien trouvé et fait de très belles audiences. Isabelle connait bien les codes de la radio et le duo a beaucoup d'humour ce qui donne un résultat à l'antenne très sympa. Et puis Lucas qui réalise est un peu plus présent à l'antenne, je trouve que cela apporte réellement quelque chose en plus.
 

Sur la dernière vague d'audiences, la matinale a tous ses indicateurs au vert. Elle rassemble 75 000 auditeurs au quart d'heure moyen contre 64 000 à la vague précédente et 59 000 il y a un an. C'est une sacrée progression.

L'autre changement mis en place par Grégory Leite, c'est le retour du "Grand Quiz" que présente Ombeline. La durée d'écoute augmente sur la dernière vague pour cette émission qui distille musique, informations pratiques et propose un jeu toutes les heures.

Grégory Leite : Comme les équipes me connaissaient déjà, c'était pour moi une suite logique. Très heureux de manager cette équipe et de m'impliquer dans cette belle radio où je vais fêter mes 10 ans à la prochaine rentrée. J'ai la chance d'entre au sein d'une entreprise [NDLR : Espace Group] qui cherche à développer ses talents en interne.

Peuleux : Quel est le petit truc qui manque à M Radio pour encore progresser ?

Grégory Leite : Avec le DAB+, nous sommes super confiants. Nous recevons des messages d'auditeurs de Toulouse ou Lille qui nous découvrent grâce à cette nouvelle possibilité. Après les auditeurs sont encore un peu perdus "je vous écoute dans la voiture mais je ne vous retrouve pas sur mon poste à la maison !". Du coup, nous les renvoyons vers le site ou l'application et puis nous les invitons à acheter un poste DAB+, les prix sont abordables aujourd'hui. Nous sommes confiants dans le DAB+ mais cela va encore prendre un peu de temps. Nous travaillons aussi sur notre notoriété.

Peuleux : En termes d'audience globale de la radio, la station a signé une très belle vague.

Grégory Leite : Oui nous sommes à 1.2 % d'audience cumulée pour la première fois depuis longtemps, nous sommes plus habitués à être entre 0.8% et 1.1%.

La rentrée 2024 à l'horizon…

Peuleux : Des pistes pour la rentrée 2024 ?

Grégory Leite : Sur la matinale, le duo fonctionne bien. Ils veulent continuer ensemble, nous aussi. Nous devrions donc retrouver Vincent et Isabelle à la rentrée mais il est encore un peu tôt pour se prononcer. Et pour le reste de la grille, je souhaite que nous restions ainsi car cela fonctionne bien. Côté musique, alors que d'autres nationales font bouger les lignes ces derniers mois, nous avons un format clair et une promesse tenue avec 100% de chansons françaises. Et puis avec Nostalgie, nous sommes les seules musicales en national à encore jouer Pagny, Fiori ou Bruel. Nous avons aussi la chance d'avoir une nouvelle scène française formidable avec Santa, Eloïz ou des artistes issues de la Star Academy.

Peuleux : Rien de prévu pour le week-end ?

Grégory Leite : Après avoir perdu Sophie Davant avec ses entretiens hebdomadaires, nous avons approché quelques personnalités en pensant que cela serait une belle suite mais rien n'a malheureusement abouti...  Après, nous sommes la radio musicale la plus écoutée le week-end ce qui veut dire que l'absence d'émission formalisée sur ces deux jours ne gênent pas les auditeurs qui viennent pour la promesse musicale.

Des opérations avant la fin de la saison 2023-2024…

Peuleux : Préparez-vous des opérations d'ici la fin de la saison ?

Grégory Leite : Le 23 mai prochain, nous aurons un M Radio Live à Marseille avec Patrick Fiori et Ycare. Et matinale délocalisée le lendemain. Je travaille sur un M Radio Live début juin à Paris mais le plateau d'artistes n'est pas confirmé pour l'instant, je n'en dit donc pas plus. Et fin juin, la radio sera partenaire d'un beau festival à Lyon.

Peuleux : Toujours pas Nantes ? [NDLR : je milite auprès de M Radio depuis des années pour une délocalisation en Loire-Atlantique où je vis].

Grégory Leite : Nantes est à l'étude pour l'année prochaine ! Ou sinon Rennes… Ce sont deux grandes villes de l'Ouest où nous sommes très écoutés. Pour nous, c'est plus facile de nous délocaliser à Lyon et Marseille où Espace Group a des studios et des régies publicitaires. Nous avons donc des ressources sur place ce qui facilite l'organisation d'évènements hors Paris. Alors que dans des villes comme Nantes, nous n'avons aucune ressources internes, tout est à construire en termes de partenariats et de prestataires. Mon projet est donc d'aller dans de nouvelles villes à la rencontre des auditeurs. Et nous t'accueillerons avec plaisir dans les coulisses lorsque nous viendrons à Nantes !