Histoire de la radio
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En 1981 ou 1982,
la radio BBS (pour Blois Beauce Sologne) est créée à
l'initiative de Pierre Sudreau, Maire de Blois et ancien
ministre gaulliste. Il préside d'ailleurs l'association
support de la radio. L'ambition est de faire de BBS une
radio départementale de service public. Pierre Sudreau
espère le soutien de Radio France dans son entreprise.
Le 8 mars 1982, la radio arrive sur les
ondes. Le lancement officiel est marqué par un grand
concert présenté par Michel Drucker et avec sur scène le
débutant Jean-Jacques Goldman.
A ses débuts, la radio émet de 14h30 à 19h30 avec un
grand journal à 19h00.
En novembre 1982, BBS devient Radio Val
de Loire. Ce changement fait suite à la reprise de la
radio par la Chambre de Commerce et d'Industrie du
Loir-et-Cher (CCI 41) au travers de l'association le
Blésois - Radio Val de Loire. La radio propose un
programme généraliste mêlant information locale,
musique, divertissement et culture. La station s'affiche
comme la "radio du pays", un trait d'union entre les
différentes composantes du département, et
l'ambassadrice culturelle du Loir-et-Cher. L'équipe
compte une dizaine de professionnels dont la moyenne
d'âge est de 23 ans en plus des bénévoles. La radio
dispose en outre d'un budget de fonctionnement de 1,5
millions de francs, très solide pour une radio locale à
l'époque. Parmi les programmes de la station, citons
"Dédicaces" et "Hit Parade" parmi les émissions les plus
populaires ou "Présence chrétienne" l'émission
religieuse du dimanche matin.
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En 1987 et 1988, Radio Val de Loire
ouvre plusieurs nouvelles fréquences : Vendôme et
Romorantin, les deux sous-préfectures du Loir-et-Cher,
Salbris et Lamotte-Beuvron, deux communes importantes du
département ou bien encore dans les départements
limitrophes avec Orléans (Loiret), Beaugency (Loiret) et
Amboise (Indre-et-Loire). Certaines fréquences sont
ouvertes sans l'accord du CSA. La direction de la radio
privilégie sa survie en espérant trouver un accord a
posteriori avec le CSA pour régulariser sa situation, la
haute autorité se montrant favorable à l'époque au
développement des radios régionales.
En 1989, le CSA prononce l'illégalité
de plusieurs fréquences de RVL dont celle d'Orléans et
demande au Procureur de la République de Blois la saisie
des émetteurs concernés.
Début octobre 1989, RVL lance un appel
à la mobilisation de ses auditeurs pour le maintien des
fréquences jugées illégales par le CSA et promis à un
arrêt rapide. Mais le 3 octobre 1989, aucun accord
n'étant trouvé entre le Procureur, le CSA (qui semble ne
vouloir entamer la moindre négociation) et RVL, les
gendarmes saisissent quatre émetteurs.
En 1991, la radio change de fréquence
et migre sur le 98.4 FM qui deviendra sa fréquence
définitive. |
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En 1992, la CCI 41 annonce sa volonté
de se retirer de la radio dans laquelle elle injecte 2
millions de francs par an pour soutenir le
fonctionnement de grandes écoles s'installant à Blois.
La Chambre exprime sa volonté de voir perdurer RVL. Elle
souhaite trouver un repreneur qui puisse poursuivre la
mission de RVL en reprenant l'intégralité du personnel.
En outre, le président de la CCI précise que faute
d'avoir trouvé un repreneur avant la fin de l'année, la
radio s'arrêtera.
En juillet 1992, la CCI 41 signe un
protocole d'accord avec le groupe mutualiste APRI qui
soutient déjà Plus FM, une autre radio locale implantée
à Blois. Outre l'aspect financier, ce protocole prévoit
la coexistence des deux radios et leur synergie : Plus
FM se concentrerait sur la vie des quartiers tandis que
RVL renforcerait sa couverture de l'actualité locale. Le
protocole prévoyait aussi la reprise des personnels de
RVL.
En novembre 1992, la CCI 41 revient sur le protocole
d'accord signé avec APRI et met fin aux négociations
avec le groupe mutualiste. Elle indique étudier d'autres
pistes parmi lesquelles se trouve le groupe orléanais
Challenge qui possède Vibration. Une reprise de RVL par
Vibration inquiète les salariés. Ils ont peur que la
radio ne devienne un robinet musical sachant que
Vibration possède déjà des fréquences dans deux zones
couvertes par RVL. Pour eux, par ce rachat, Challenge
veut obtenir les fréquences que le CSA lui refuse, "des
fréquences pompes à fric". |
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En décembre 1992, la CCI 41 confirme
son choix de céder RVL au groupe Challenge.
Le 11 décembre 1992, Jean-Eric Valli,
président de Challenge prend la présidence de
l'association Le Blésois. Challenge confirme sa volonté
de maintenir les emplois des salariés permanents. Le
conseil d'administration de l'association prend
l'engagement de poursuivre sa tache dans le même esprit
que celui existant depuis la création de Radio Val de
Loire. Avec ce rachat validé par le CSA, Challenge opère
sa première acquisition.
En mars 1993, Challenge affiche ses
ambitions pour RVL. Elle demande des fréquences à
Orléans et Tours pour développer sa zone de couverture
le long d'un axe ligérien. Elle confirme la reprise de
huit des onze salariés. Elle projette de déménager la
radio dans des locaux plus modernes à quelques centaines
de mètres des locaux actuels. Elle veut faire évoluer la
grille des programmes en conservant les fondements de
RVL (information et vie locales), en renforçant les
programmes locaux et en introduisant de l'interactivité
avec les auditeurs (jeux). A l'époque, Challenge parle
de RVL comme la future tête de pont d'un second réseau
régional aux côtés de Vibration.
Le 21 juin 1993, RVL adopte un nouvel
habillage sonore et un nouveau logo. Côté musique, la
discothèque est en cours de diversification mais avec
une prédominance pour la chanson française.
L'information et l'environnement local sont renforcés.
La radio cible un public adulte et bénéficie du soutien
logistique de Vibration. Elle émet alors que quatre
fréquences : Blois, Château-Renault, Romorantin et
Vendôme.
A l'été 1993, RVL déménage de l'autre
côté de la Halle aux grains pour s'installer dans le
même immeuble que la rédaction blésoise du quotidien La
Nouvelle République.
Au milieu des années 1995, ce que les
salariés de RVL craignaient se produit : la grille de
RVL ne se développe pas vers une radio d'information
régionale mais vers un flux musical.
En février 1998, la radio intègre le réseau de Forum.
RVL programme Forum devient un maillon du projet
multirégional du groupe Start (nouveau nom du groupe
Challenge) qui vient de racheter cette radio poitevine.
RVL déménage dans un appartement du quartier des Granges
avec un journaliste et un commercial. Les autres
personnels se voient proposer un reclassement à Orléans.
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L'anecdote en plus :
Le rachat de RVL par Challenge a eu des répercussions sur
sa concurrente Plus FM. En effet, la radio locale
associative devient la dernière radio locale
indépendante avec une ambition départementale. Son
nouveau statut attise l'intérêt des annonceurs et
partenaires institutionnels locaux. Après que RVL ait
décidé de supprimer de sa grille des programmes
"Présence chrétienne", c'est Plus FM qui reprend
l'émission religieuse de la communauté catholique locale.
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Sources : Wikipédia, Schoop, la Bande FM du Loiret, Peuleux |
Photos : Schoop, la Bande FM du Loiret
Historique des logos
en 1982 |
à la fin des années 1980 |
dans
les années 1990 |
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Audiences
Difficile d'avoir les chiffres de
l'époque mais Radio Val de Loire semble avoir été la première
radio locale en Loir-et-Cher et s'affichait comme la première
radio d'information de la Région Centre...
Diffusion sur les ondes
Pour aller plus loin..
Entretien avec...
Jean-Eric Valli |
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Forum |
Vibration |
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Groupe 1981 |
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dernière mise à jour de la page : 11/02/2018
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